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“Le chemin a été long, tumultueux et …”, les 1er mots de Godline Agbidinoukoun après la prison

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Libérée de prison et mise sous contrôle judiciaire, Godline Agbidinoukoun , ancienne présidente de la fédération nationale des étudiants du Bénin a réagi pour la première fois depuis son incarcération. Dans une vidéo rendue publique, la présidente honoraire de la FNEB est revenue son son arrestation, son incarcération et son combat prochain pour la lutte estudiantine.

Après trois ans de prison pour son implication dans une affaire de collecte illégale de fonds, Godline Agbidinoukoun est désormais libre de ses mouvements. Condamnée en juin 2019 à 5 ans de prison par la Criet, elle fait partie des 124 détenus mis en liberté sous condition il y a quelques semaines. Environ deux mois après sa libération, la première femme présidente de la fédération des étudiants du Bénin (Fneb) a jugé utile de s’adresser au peuple béninois et en particulier aux étudiants pour leur exprimer sa reconnaissance.

“Le chemin a été long, tumultueux et abrupte. Je suis donc, reconnaissante pour toute la marque de sympathie et tout le soutien dont vous avez fait montre, envers ma modeste personne. Il est dit que qui voyage loin ménage sa monture. J’ai observé un grand silence ces trois années, une fois encore, je garde mon flegme et je m’abstiens de me laisser aller au jeux de Jacques où es tu? Me voici”.

Godline Agbidinoukoun

Fuir le Bénin ou rester ?

Godline Agbidinoukoun s’estime tout de même heureuse d’avoir constaté que les étudiants sont allés au delà d’une analyse superficielle dans cette affaire qui l’a conduite en prison. “Ce qui justifie tout l’encouragement et tout l’appuis que vous m’avez apporté et que vous continuez de m’apporter. Cela me réconforte et me donne la certitude que le bilan n’est pas nul et que dans l’un ou l’autre des cas, je n’ai pas été flaccide et je n’ai non plus trahi la lutte”, se réjouit t-elle .

Dans son message adressé aux étudiants, Godline Agbidinoukoun a fait savoir, qu’à l’époque, peu avant son arrestation, elle était partagée entre fuir le pays ou rester et assumer sa responsabilité. “A l’orée de cette situation des plus corrosives, j’ai entre autre eu le choix de prendre la poudre d’escampette ou de rester et je suis restée”, a-t-elle expliqué.

Rien à cacher

Mieux, elle se rappelle d’un conseil qui lui a donné plus de courage d’affronter ce qui l’attendait. “Un homme beaucoup plus sage que moi ma dit un jour, que les actes définissent les hommes”, se rappelle t-elle. C’est pourquoi, mettre les voiles était pour elle synonyme de lâcheté. “D’ailleurs, que retiendrait l’histoire? Que pour la première fois qu’une femme a eu le génie de présider la fédération nationale des étudiants du Bénin, elle aurait manqué de force d’arme”, s’est-elle demandé.

Aujourd’hui, Godline Agbidinoukoun clame qu’elle n’a “rien à cacher”. Car dit-elle, “une personne qui se veut grande, n’a rien à cacher de son histoire, de son passé, de ses erreurs, mieux, les reconnaitre et les assumer nous aide à devenir une meilleure version de nos même”.

A l’en croire, après cette expérience carcérale, elle est plus que jamais prête à poursuivre son combat. “La prison, loin d’avoir été pour moi, un frein, est désormais le ressort qui me permettra de bondir et de me hisser au plu haut niveau de moi même. Je suis là, revigorée, le cœur plein d’amour, de rêves pleins les yeux et la tête pleine d’idée”, a-t-elle rassuré.

Une affaire d’escroquerie

Quelques semaines après son élection, Godline Agbidinoukoun a été emportée par une rocambolesque affaire dont les contours ne sont pas vraiment élucidés. Elle fut arrêtée le 29 mai 2019 et jetée en prison pour son implication dans une affaire d’escroquerie. L’infraction est intitulée exercice illégale d’activité de collecte d’épargne.

Déposée en prison le 5 juin 2019, Godline Agbidinoukoun devrait recouver sa liberté le 5 juin 2025. Mais après 38 mois de prison, elle a bénéficié d’une liberté conditionnelle au même titre que 123 autres détenus dont Bernard Godonou Kikissagbé et Magloire Magloire Saizonou par arrêté n°087/MJL/DC/SGM/DAPG/SA/SGG22, du ministère de la justice et de la législation des droits de l’homme.

Une dette immense envers la couche estudiantine

En ce qui concerne les fais qui lui sont reprochés, Godline Agbidinoukoun ne sait pas si elle est coupable ou non : « Coupable ou non, je ne sais pas, la seule chose que je sais, c’est que la perfection n’est pas de ce monde et que j’ai le cœur en paix, convaincue de ce qu’a dit SENEQUE  » seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux car c’est dans cette lutte que ses racines, mises à l’épreuve, se fortifient », avait -t-elle déclaré dans une lettre adressée aux étudiants.

Pour ce qui est de l’arrêt brusque de ses engagements envers les étudiants, l’ancienne présidente de la FNEB estime avoir une dette envers la couche estudiantine. « J’ai une dette immense envers la couche estudiantine parce que je ne suis pas allée au bout de la mission qu’elle m’a confiée mais je voudrais vous dire que désormais cette dette est à vie, et je la paierai! », avait-t-elle promis le jeudi 23 janvier lors du renouvellement des instances du bureau exécutif national de la FNEB.

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