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Ces femmes qui ne veulent pas d’enfant : elles racontent ce qui les a confortées dans ce choix

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Podcasts, livres, témoignages d’amis, ces femmes ont lu et entendu tout ce qu’il fallait savoir pour devenir mère et disent “non merci”. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, ce mardi 8 mars, elles racontent. C’est une enquête de huffingtonpost.

Face à une prise de parole grandissante des femmes, la maternité se révèle être un événement certes majeur, mais parfois douloureux et épuisant dans la vie des femmes. De nombreux récits authentiques, sous la forme de livres, de podcasts ou de posts Instagram, montrent la réalité de ce qu’implique le fait d’être mère.

Certaines femmes y trouvent des informations, d’autres du soutien ou du réconfort. Pour d’autres, ces sujets qui sont de plus en plus au cœur des discussions les ont confortées dans leur choix. Leur choix, non pas d’être mère, mais celui de ne pas vouloir d’enfant. C’est ce que ces trois femmes ont choisi de raconter au Huffpost.

“Les différents articles, livres et témoignages qui sortent depuis quelque temps me font énormément de bien car cela me conforte dans mon choix de ne pas avoir d’enfants. Je partage ces articles avec mes amis et ma famille pour faire évoluer les mentalités”, témoigne au HuffPost Magaly, une femme de 38 ans qui se posait la question de la maternité depuis plusieurs années.

Cet article s’inscrit dans le cadre de notre nouveau dossier sur les effets de la libération de la parole des femmes sur la grossesse et la maternité, publié pour la Journée internationale des droits des femmes, ce mardi 8 mars 2022 par huffingtonpost.

Une évidence qui n’en a pas toujours été une

Magaly ne veut pas d’enfants. Elle rappelle que sa décision est réfléchie et construite. Pour elle, une femme qui ne veut pas d’enfants aurait même plus réfléchi à la question qu’une femme qui en veut. “Jusqu’à 32 ou 33 ans, je me suis posé la question de la maternité, mais je repoussais toujours l’échéance. J’aurai des enfants à 30 ans, à 35 ans, à 38 ans… Au fil du temps et de la lecture de témoignages et à force de voir mes amies galérer, je me suis vraiment rendu compte que je repoussais l’échéance car la maternité, ce n’est pas pour moi”, explique-t-elle.

Et quand elle décide d’en parler à ses proches (famille et amis), elle se rend vite compte qu’il y a une négation de la volonté de ne pas avoir d’enfants. “Il n’y a pas une semaine qui passe sans qu’on nous demande à mon conjoint et moi si nous voulons des enfants ou sans que mes amis ou ma famille me disent: ‘Oh tu es sûre? Tu vas changer d’avis, non?’”, raconte-t-elle. C’est horrible, car les gens n’écoutent pas ce qu’on leur explique. Comme si c’était inconcevable”.

Ces phrases, Alice aussi les a entendues. Inconsciemment, il lui semblait “qu’elle n’avait pas le choix, que c’était le parcours obligatoire en tant que jeune femme hétérosexuelle en couple d’avoir des enfants un jour ou l’autre”. Avec son petit ami de l’époque, elle parlait déjà d’en avoir mais sans grande conviction. “Plus les années passaient, plus j’étais inquiète de me dire qu’un jour ou l’autre il faudrait renoncer à tout cela pour rentrer dans le rang. Je disais à ma psy, anxieuse: ‘j’espère vraiment qu’un jour ou l’autre, j’ai une envie d’enfant qui va se déclencher, parce que là, pour le moment, pas du tout’”. Angoissée et effrayée à l’idée d’accoucher, elle ne se rendait pas compte qu’elle pouvait faire un (autre) choix.

Une libération de la parole qui confirme leurs choix

Ne pas vouloir d’enfants et l’assumer peut être difficile face aux regards des autres, familles, amis et même conjoints. Pourtant, Magaly et Alice ne sont pas seules. Des livres, des podcasts ainsi que des articles de presse relatent les témoignages de celles qui ne veulent ou qui n’ont pas voulu d’enfants.

Des œuvres de Mona Chollet jusqu’à “Les couilles sur la table”, “Un podcast à soi” ou la “Matrescence” ou encore des comptes Instagram comme “Je ne veux pas d’enfants”, elles ont trouvé sur Internet et dans les librairies une mine d’or d’informations sur la fausse couche, le post-partum, la dépression liée à ce dernier, les violences obstétricales et tout ce qui tourne autour de la maternité. “Grâce à tout cela, j’ai pu poser des mots sur quelque chose que je ressentais profondément et construire un argumentaire”, explique Magaly. “Oui, il faut construire un argumentaire. Il a fallu être forte et surtout, parfois, m’énerver!” Elle ose enfin se permettre de dire: “Oui, il y a une autre vie possible quand on est une femme”.

Pour Alice, le chapitre sur la question de la maternité (ou pas) dans Sorcières de Mona Chollet, dans lequel elle relate des témoignages de femmes épanouies sans enfants, a été une révélation. “Je me suis dit: ‘Mais oui! Mais c’est possible! J’aime ma vie telle qu’elle est, et je peux continuer de choisir le chemin de vie qui me correspond’”, raconte-t-elle. “J’ai aussi lu Le regret d’être mère de Orna Donath, qui m’a vraiment conforté dans mon choix.”

De son côté, Tsippora, 32 ans, se dit heureuse de voir que les langues se délient de plus en plus. La créatrice du podcast “Tant que je serai noire, serai-je mère?” a également vu émerger les contenus féministes qui traitent la question du non-désir d’enfants “il y a à peu près 2 ans”. “Ces ressources aident au quotidien. Je suis heureuse de voir qu’elles se multiplient et qu’on en parle toujours plus. Plus nous allons en parler, mieux ce sera”, déclare-t-elle. Elle sait qu’elle ne veut pas d’enfants depuis très longtemps mais, arrivée à 30 ans, elle a subi, comme Magaly et Alice, les critiques et les questionnements quant à son choix.

“En tant que femme noire, je trouve aussi que c’est la double peine. On nous dit que ce n’est pas normal de ne pas vouloir d’enfants mais aussi qu’on pense comme une femme blanche”, détaille-t-elle. Un poids lourd à porter qui s’allège quand on rencontre des personnes qui font le même choix de vie, et qui nous rappellent que, quel que soit ce dernier, il est forcément le bon.

Ces dernières années, la maternité a investi le féminisme, et inversement. Les maux de la grossesse, le corps enceint, les trois premiers mois sous silence, la fausse couche, le post-partum… Tous ces sujets sont désormais au cœur d’une remise en question. Il n’est plus question d’enjoliver la réalité de la grossesse puis de la maternité, mais de libérer la parole quant aux difficultés qui leur sont inhérentes.

Aujourd’hui, les futures mères, tout comme les femmes qui ne souhaitent pas le devenir, ont accès à un gigantesque panel de documents sur le sujet. Livres, podcasts, témoignages sur les réseaux sociaux se font de plus en plus nombreux, et font partie des discussions.

Quels sont les effets de cette libération de la parole sur les femmes? A-t-elle un impact sur leur rapport à la grossesse et à la maternité? On décortique ces questions dans notre nouveau dossier que nous publions à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes ce mardi 8 mars. 

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