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Bénin : le policier qui a tiré sur l’étudiant Théophile Djaho recherché par la cour

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Après une première décision de la Cour constitutionnelle suivie de deux nouveaux recours, le policier qui a tiré sur l’étudiant Théophile Djaho en 2020 lors d’une manifestation au campus universitaire d’Abomey-Calavi (UAC) est recherché pour statuer sur le dossier.

Nouveau rebondissement dans le dossier de l’étudiant Théophile Djaho tué par balles à l’Université d’Abomey Calavi. Selon les informations, la Cour constitutionnelle s’est à nouveau prononcée sur le dossier le 10 juin 2022. En effet, suite au recours du président d’honneur de l’ONG La Voix des Etudiants Habib Ahandéssi, Edmond Médjigbodo et Armel Hounmè ont également adressé deux autres recours à la cour constitutionnelle respectivement contre le Directeur général de la police Républicaine pour violation de la constitution puis pour violation du droit à la vie. Après une nouvelle étude du dossier, la cour a le policier auteur des tirs soit identifié pour situer les responsabilités.

Les clarifications du DGPR

A en croire Banouto, le Directeur général de la police républicaine aurait clarifié que le détachement de la police qui était intervenu le 24 mars 2020, a été installé sur le campus à la demande du rectorat. Mais dit-il, “l’objectif de cette intervention n’était pas celui de tuer un étudiant mais plutôt de rétablir la sécurité”. D’après lui, lors de cette mission, ses éléments ont voulu intimider avec des tirs de semonce, les étudiants responsables des troubles à l’ordre public. Le média précise que les forces de l’ordre ont été pris à partie, débordées et encerclées et n’ont pas pu s’empêcher d’user ces tirs de semonce qui ont touchés mortellement l’étudiant Théophile Adjaho.

La même source précise qu’après ces différentes interventions, la cour constitutionnelle soutient que pour faire le lien entre les tirs de semonce et le décès de l’étudiant il faut que le policier incriminé soit identifié.

Le recours d’Habib Ahandéssi contre Patrice Talon et un ministre

En effet, dans son recours contre le chef de l’Etat béninois et le ministre de l’Intérieur et la sécurité, Habib Ahandéssi accuse des policiers d’avoir fait usage de la force publique par des tirs à gaz lacrymogène et des tirs à balles réelles lors d’une manifestation « pacifique » des étudiants. Ce qui selon lui a coûté la vie à “l’étudiant Théophile Dieudonné Djaho»

Au président Patrice Talon et à son ministre de l’intérieur de l’époque, Habib Ahandéssi fustige leur silence au motif dit-il, qu’aucune procédure n’est enclenchée à ce jour pour interpeller les responsables. Pour le plaignant, “lorsqu’un crime aussi épouvantable est commis, les responsables sont interpellés, la justice est rendue”. Or, dit-il, à ce jour, les auteurs de ces violations n’ont pas été interpellés.

“En vertu des articles 3 et 122 de la Constitution béninoise, nous demandons à la Haute Juridiction de déclarer contraire aux articles 15, 19, 34, 35 et 41 de la Constitution béninoise, l’usage disproportionné de la force publique et le silence du Président de la République et du Ministre de l’Intérieur après les événements survenus à l’Université d’Abomey-Calavi le 24 mars 2020 ayant occasionné le décès de l’étudiant Théophile Dieudonné DJAHO, abattu à balle réelle”.

La décision de la cour constitutionnelle

Aux dernières nouvelles, à l’instruction de la requête, la Cour constitutionnelle a saisi le secrétaire général du gouvernement. Dans sa réponse, le secrétaire général du gouvernement soutient que le requérant n’apporte pas les preuves de ses allégations. Il a toutefois rassuré qu’une enquête est déjà ouverte et que les conclusions des investigations détermineront les conditions du décès de l’étudiant. A l’en croire, l’interpellation et la sanction des auteurs des infractions pénales est du ressort des cours et tribunaux.

Dans sa décision en date du 29 juillet 2021, la cour constitutionnelle a décidé qu’il n’y a pas lieu de statuer en l’état. Mais la haute juridiction a indiqué avoir pris cette décision en l’absence de décision établissant judiciairement les faits dénoncés. Comme pour soutenir sa décision, la cour soutient que l’homicide est une infraction pénale dont la poursuite des auteurs présumés et la répression sont régies par la loi.

Mort par balles de Théophile Djaho

Théophile Dieu-donné Djaho était un étudiant en première année de géographie au moment où il a été touché par balles à l’Université d’Abomey-Calavi le 24 mars 2020. Le drame s’est produit lors d’un mouvement des étudiants contre la propagation de la covid-19. A l’époque, la Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB) a annoncé la veille, soit le 23 mars, la suspension des cours. C’est ainsi que le lendemain, les étudiants ont envahi les amphithéâtres pour faire respecter le mot d’ordre: la suspension.

C’est lorsque les responsables étudiants vidaient les amphithéâtres que la police a arrêté trois parmi eux. Une arrestation qui a provoqué l’affrontement à la suite d’une mobilisation pour exiger la libération de leurs camarades. Dans ce tohu-bohu, Théophile Djaho aurait été abattu alors qu’il fuyait les éléments de la police républicaine.

Des témoins rapportent que l’étudiant n’a pas résisté longtemps à la balle reçue et qu’il était déjà mort avant son transfert à l’hôpital. Par la suite, tous les étudiants arrêtés lors de la manifestation ont recouvré leur liberté.

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