Après six mois de prison ferme, l’instituteur qui a crevé l’œil à son écolier a été condamné avec sursis ce mercredi 22 juin 2022. IL était poursuivi depuis décembre 2021 pour « Blessure involontaire ».
Six mois de prison avec sursis et une amende de 5à mille FCFA, c’est le verdict du tribunal contre l’instituteur qui a crevé de l’oeil à son écolier. Selon Frisson radio, ce mercredi, le père de la victime n’a réclamé aucun frais. Il a juste présenté une attestation de guérison de son enfant. Ayant déjà passé 6 mois en prison , l’accusé recouvre sa liberté dès aujourd’hui.
Rappel des faits
Dans une école privée d’Akpakpa, dans le 1er arrondissement de Cotonou, un écolier a perdu l’un de ses organes de vue dans une punition destinée à son camarade de classe. Selon les faits, c’est au cours d’un exercice en classe que l’enseignant de la classe de CM1 cherchait à punir un écolier distraire au tableau. Le maître aurait donc lancé une règle plate à l’écolier qui s’amusait au tableau.
Mais la règle va finalement toucher l’œil d’un autre écolier dans la salle. Conduit d’urgence à l’hôpital, les médecins ont conclu que l’œil de l’écolier est irrécupérable à cause de la profondeur de la blessure. L’enfant a subi une intervention chirurgicale qui pourrait le rendr borgne.
L’enseignant a été présenté au procureur de la République le lundi 20 décembre 2021. Durant l’interrogatoire, l’instituteur a expliqué que l’écolier a été touché par mégarde et que son intention n’était pas de le blesser. Après son audition, l’instituteur a été déposé en prison pour « Blessure involontaire ».
Interdiction du Châtiment corporel au Bénin
Au Bénin, le ministre des enseignements secondaire, techniques et de la formation professionnelle a interdit le châtiment corporel dans les établissements scolaires.
« Il m’a été donné de constater une recrudescence du châtiment corporel dans nos collèges et lycées publics et privés malgré ma note circulaire en date du 22 Novembre 2018 et en violation du règlement intérieur des établissements. Par conséquent, j’invite à nouveau les chefs d’établissement publics et privés à se conformer au respect strict dudit règlement intérieur et à cesser d’exercer sur les apprenants toute forme de châtiment corporel. En tout état de cause, tout chef d’établissement public qui est rendu coupable de tels actes sur les apprenants en violation du règlement intérieur sera simplement et purement relevé de ses fonctions et sera traduit en Commission Administrative Paritaire pour faute grave. Quant aux établissements privés dans lesquelles les prescriptions ci-dessus ne seraient pas respectées, l’autorisation d’ouverture desdits établissements sera retirée sans autre forme de procès et les auteurs traduits devant les juridictions compétentes. », indiquait le communiqué radiotélévisé en date du 15 Octobre 2020 du ministre d’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle du Bénin qui recadre le châtiment corporel en milieu éducatif sur le territoire.
Malheureusement ce communiqué a ouvert la voie à toutes les dérives et les caprices des apprenants dans les collèges publics et lycées privés du Bénin. Depuis, les élèves s’adonnent à tous les caprices et dérives conscients qu’ils sont devenus des intouchables.