B. Abdoulaye, secrétaire-comptable à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC), a comparu devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1, ce mardi 18 novembre 2024, pour répondre de faits de détournement de fonds publics.
Accusé d’avoir détourné 27,8 millions FCFA, provenant des frais de scolarité, de location de véhicules et d’un logiciel destinés au Trésor public, B. Abdoulaye a reconnu les faits à la barre.
L’homme a confié avoir utilisé ces fonds dans des jeux du hasard entre 2023 et juillet 2024, espérant réaliser un gain qui couvrirait ses manques. Malheureusement, à chaque tentative, il accumulait davantage de pertes, creusant ainsi un gouffre financier.
C’est lors d’un contrôle que la supercherie a été découverte par son supérieur, entraînant la dénonciation de l’accusé par un collègue.
Pour le procureur, les faits sont graves : “L’accusé a causé un grand tort à l’administration publique en utilisant de l’argent public pour des jeux de hasard.” Il a requis une peine de 12 mois de prison avec sursis et une amende de 1 million FCFA, mettant en avant la bonne foi de l’accusé, qui a coopéré avec les enquêteurs pour évaluer précisément le préjudice.
L’Agent judiciaire de l’État (AJE), représentant les intérêts publics, a exigé le remboursement intégral des 27,8 millions FCFA, ainsi qu’un dédommagement de 2 millions FCFA pour les frais engagés par l’administration.
L’avocat de B. Abdoulaye a qualifié la situation d’”humiliation suprême”, plaidant les regrets sincères de son client et son absence d’intention malveillante.
Le verdict sera rendu prochainement. Ce cas rappelle l’importance de la gestion rigoureuse des fonds publics et des mécanismes de contrôle renforcés pour éviter de telles dérives.
