« Nous ne voulons même pas savoir là où il est », Iréné Agossa tacle Corentin Kohoué
Lors de son passage sur l’émission « L’Entretien du dimanche » de la télévision privée Eden Tv, le dimanche 17 avril 2022, le président du parti Restaurer La Confiance (RLC) a abordé plusieurs questions liées à l’actualité nationale. À la question de savoir où se trouve Corentin Kohoué, Iréné Agossa répond qu’il ne veut même pas savoir où se trouve son ancien colistier.
Le divorce semble être une réalité entre Iréné Agossa et Corentin Kohoué, deux anciens colistiers à la présidentielle d’avril 2021. La réponse donnée par Iréné Agossa à la question de savoir où est passé son candidat titulaire à la présidentielle de 2021 en dit long. Très embarrassé par la question, Iréné Agossa a d’abord fait savoir que Corentin Kohoué a décidé de le lâcher après la création de son parti Restaurer La Confiance (RLC).
« On n’en parle plus nous… Nous avons créé un parti, il a décidé de ne pas être dedans… Il n’y a pas que Kohoué… Il y a les coordonnateurs de département de campagne qui sont partis… nous avons fermé cette page depuis », a-t-il signifié.
Mais, sans doute, pas satisfait par la réponse, Donklam Aballo, revenu au journalisme après un court passage en politique, revient à la charge et interpelle son invité : « M. Agossa, comment avez-vous pu aller à une élection présidentielle avec un colistier et qui après quelques mois n’est plus important pour vous ? Alors si vous aviez eu un suffrage abondant des béninois vous auriez réagi de la même façon ? »
Iréné Agossa répond avec un ton ferme : « Demandez-le lui… C’est lui qui a déclaré qu’il s’agit d’un mariage du XVIᵉ siècle. Il faut lui dire que si on gagnait, est ce que le mariage serait du 21ᵉ siècle… Il faut lui poser la question… Nous nous sommes toujours dans la droite ligne de ce que nous avons choisi », a-t-il poursuivi.
« Nous ne voulons même pas savoir là où il est…»
Sur la question de savoir où est son ancien partenaire politique, l’ex-président du parti Le Nationaliste étale le malaise qui règne entre Kohoué et lui. « Nous ne voulons même pas savoir là où il est », lâche-t-il. Iréné Agossa justifie les raisons de sa thèse.
Pour lui, c’est « parce que ce n’est pas notre préoccupation… Il est libre. Nous sommes dans un pays libre. C’est un choix que nous respectons d’ailleurs. Nous sommes des démocrates. S’il ne veut pas on ne va pas le forcer… Mais tout le Bénin a compris qu’on ne l’a pas renvoyé ».
La présidentielle d’avril 2021 a été remportée par le duo Talon-Talat. Lors de cette joute électorale, Corentin Kohoué y était pour le poste de président de la République, avec pour colistier, Iréné Agossa. Mais le duo inattendu a terminé dernier avec 2,33%, selon les résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle.
« Mariage du 16e siècle dont les couples se découvrent devant le Maire »
Et après cette déculottée, Corentin Kohoué s’est plongé dans un long silence avant de révéler plus tard dans les colonnes du quotidien Le Matinal qu’il s’agissait d’un « mariage du 16e siècle dont les couples se découvrent devant le Maire ».
« Les duos que nous avons constitués pendant l’élection présidentielle ressemblent au mariage du 16e siècle, dont les couples se découvrent devant le Maire et le Curé le jour du mariage… Donc, s’il ne plaît plus à un couple de continuer ensemble, il se sépare », avait déclaré l’ancien préfet du Mono et candidat malheureux à la présidentielle de 2021.
Des propos qui visiblement ont choqué son colistier, Iréné Agossa à se distancier de lui. Ce dernier a décidé de créer le parti Restaurer La Confiance (RLC) qui a déjà reçu son récépissé définitif du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique.
En déclarant officiellement son appartenance à l’opposition au pouvoir en place, l’ancien patron de la SONACOP et sa base affûtent leurs armes pour les élections législatives de janvier 2023.