Les boursiers togolais envoyés à l’étranger avec l’aide de l’argent de l’État signeront désormais une fiche d’engagement à revenir servir le pays à la fin de leur formation. La décision a été prise par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Professeur Majesté Ihou Watéba à travers un communiqué en date du 26 août 2022.
Tous les étudiants boursiers du gouvernement togolais à l’étranger signeront désormais un engagement à revenir servir le Togo à la fin de leur formation. La signature de cette fiche par l’étudiant et son parent ou tuteur est nécessaire et conditionne l’effectivité de la bourse, signale le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche. L’autorité ministérielle rappelle que « les bourses du gouvernement togolais pour études à l’étranger et les bourses de coopération sont accordées aux étudiants togolais dans le souci de renforcer le tissu socioéconomique du pays en compétences nécessaires pour son développement ».
Sont bénéficiaires de ces bourses d’étude, les meilleurs élèves retenus au baccalauréat. Seulement, les boursiers envoyés dans des pays attractifs comme le Canada, les États-Unis et la Suisse ne rentrent pas au pays. Aucun retour ces huit dernières années et seulement 4% pour ceux partis étudier ailleurs en Europe. Au micro de RFI, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Majesté Ihou Watéba confie qu’il faut renverser cette tendance. L’État togolais « n’a pas un programme d’expatriation », dit-il, mais un programme de formation de cadres destiné à revenir servir le pays.
Une base de données
Ceux qui ne signeront pas cet engagement n’auront donc plus l’effectivité de leurs bourses d’études. Le média rapporte qu’il s’agit d’un engagement doublé de responsabilité, dit-on au ministère de l’Enseignement supérieur. Le gouvernement a mis en place un fichier de suivi qui suivra tous les boursiers, leur intégration et leur évolution. Ce fichier constituera la base de données en matière de ressources humaines disponibles pour le pays.
L’audit du fichier des boursiers togolais révèle qu’à la rentrée académique 2021-2022, près de 1 300 étudiants togolais étaient boursiers à l’étranger, dont 500 en Occident. Ils coûtaient à l’État togolais près de 4 milliards de francs CFA contre 16 milliards pour 100 000 étudiants restés au pays