En pleine tentative de coup d’Etat au Niger, le président Béninois Patrice Talon échange ce mercredi soir avec le chef des mutins à Niamey.
Emissaire de la CEDEAO au Niger, Patrice Talon a eu un tête-à-tête avec le chef des mutins à Niamey ce mercredi soir. L’objectif est d’entamer des « pourparlers » avec le chef des mutins. Aucune information n’a filtré de cette rencontre mais l’émissaire de la CEDEAO est censé faire entendre raison à la garde présidentielle du Niger.
Qui sait, Patrice Talon va peut-être convaincre les mutins pour le maintien de l’ordre constitutionnel au Niger. Selon une source militaire, « les négociations en cours visent à éviter une confrontation entre les membres de la garde présidentielle impliqués et le reste de l’armée », laquelle ne semble pas soutenir les mutins.
Les prémices d’une Tentative de coup d’Etat au Niger
Tôt dans la matinée de ce mercredi 26 juillet, les abords de la présidence nigérienne étaient bloqués par des éléments de la garde présidentielle. Si certaines sources évoquent un « mouvement d’humeur », d’autres n’hésitent pas à parler de « tentative de coup d’État » contre Mohamed Bazoum.
La garde présidentielle est dirigée par le général Abdourahmane Tchiani, déjà en place sous le régime de Mahamadou Issoufou, et que Mohamed Bazoum a conservé à son poste en arrivant au pouvoir, en 2021. Selon de bonnes sources, le chef de l’État envisageait, ces derniers jours, de le démettre de ses fonctions.
La présidence du Niger a réagi sur les réseaux sociaux, affirmant que « des éléments de la garde présidentielle (GP) [avaient] engagé un mouvement d’humeur anti-républicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des Forces armées nationales et de la Garde nationale ».
Tout en réaffirmant que Mohamed Bazoum et sa famille « se portent bien », la présidence met en garde les mutins. « L’armée et la garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments. »