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Soudan : la France, le Royaume-Uni et les États-Unis évacuent le personnel de leur ambassade

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La France a ordonné, dimanche, une “opération d’évacuation rapide” de ses ressortissants et de son personnel diplomatique du Soudan, où les combats meurtriers entre l’armée régulière et les paramilitaires font rage depuis plus d’une semaine. Londres et Washington ont également rapatrié leur personnel diplomatique.

Une “opération d’évacuation rapide” de son personnel diplomatique et de ses ressortissants au Soudan a été entamée par la France, a déclaré le ministère des Affaires étrangères et des Armées, dimanche 23 avril. Cette opération, qui se fait en lien avec toutes les parties prenantes, ainsi que les partenaires européens et alliés de la France, inclut des ressortissants de l’UE ainsi que le personnel diplomatique européen, a-t-il précisé.

Londres a également évacué son personnel diplomatique et leurs familles, a déclaré le Premier ministre britannique, Rishi Sunak. “Je rends hommage à l’engagement de nos diplomates et à la bravoure du personnel militaire qui a mené à bien cette opération difficile”, a-t-il tweeté.

De son côté, le ministère néerlandais des Affaires étrangères a déclaré qu’il participait à une opération d’évacuation internationale, soulignant que ses équipes feraient leur possible pour évacuer des citoyens “rapidement”. L’Italie et la Turquie ont eux aussi annoncé que des opérations de rapatriement de leurs ressortissants devaient être menées au cours de la journée. 

Quelques heures plus tôt, les États-Unis ont procédé à l’évacuation du personnel de leur ambassade, a annoncé Joe Biden, qui a appelé à un cessez-le-feu dans ce pays d’Afrique de l’Est, où des combats entre l’armée régulière et des forces paramilitaires font rage depuis une semaine.

“Aujourd’hui, à ma demande, l’armée des États-Unis a mené une opération pour extraire le personnel du gouvernement américain de Khartoum”, a déclaré le le président américain dans un communiqué publié tard samedi soir heure de Washington.

“Cette violence tragique au Soudan a déjà coûté la vie à des centaines de civils innocents. C’est insensé et cela doit cesser”, a-t-il ajouté. Il a tout particulièrement remercié, selon le communiqué, Djibouti, l’Éthiopie et l’Arabie saoudite pour leur soutien dans cette opération.

Opération héliportée “sans incident”

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a indiqué que “tout le personnel américain et leurs familles” ont quitté le pays, ajoutant que les États-Unis continueraient d’aider les Américains au Soudan dans leurs préparatifs pour assurer leur sécurité.

Un petit nombre de diplomates d’autres pays ont également été évacués, ont indiqué des responsables américains, alors que l’activité de l’ambassade est “temporairement suspendue” depuis samedi.

L’opération américaine a fait intervenir trois hélicoptères CH-47 Chinook et permis l’évacuation d’un “peu moins d’une centaine” de personnes, dont plusieurs diplomates étrangers, a précisé un haut responsable du département d’État, John Bass, à des journalistes.

Les hélicoptères sont partis de Djibouti puis ont fait escale en Éthiopie, avant de se rendre à Khartoum où ils sont restés moins d’une heure sur place, a ajouté un responsable du Pentagone, le lieutenant général Douglass Sims. “Nous avons pu entrer et sortir sans incident”, a-t-on ajouté de même source.

Des ressortissants américains toujours sur place

Auparavant, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan avaient annoncé qu’ils s’étaient “coordonnés” avec les États-Unis pour évacuer leur ambassade à Khartoum.

Mais John Bass a rejeté toute notion de “coordination” de l’opération avec les FSR et indiqué qu’elle avait été “menée uniquement” par les forces spéciales américaines. Elle a nécessité au préalable ces derniers jours de regrouper en un seul lieu ces personnels éparpillés dans Khartoum.

Cette opération d’évacuation, préparée depuis le début de la semaine, n’a concerné que le personnel gouvernemental et non les ressortissants américains se trouvant au Soudan, qui seraient plusieurs centaines.

Au vu des conditions de sécurité, “nous ne prévoyons pas de coordonner au niveau du gouvernement une évacuation des concitoyens restants pour le moment”, a déclaré John Bass, tout en soulignant que les autorités américaines multipliaient les contacts avec leurs ressortissants les incitant à se mettre en sécurité.

Plus de 150 personnes évacuées par l’Arabie saoudite

Après une relative accalmie la nuit précédente, les combats ont repris, samedi, à Khartoum, privée en grande partie d’électricité et d’eau courante. Internet était quasiment inopérant dans l’ensemble du pays, selon l’organisation NetBlocks, qui observe l’accès au Web à travers le monde.

Samedi, l’Arabie saoudite avait annoncé avoir évacué du Soudan plus de 150 personnes vers le port de Jeddah. Cette évacuation a été effectuée par les forces navales du royaume avec le soutien d’autres branches de l’armée, a indiqué le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué, annonçant “l’arrivée en toute sécurité” de 91 citoyens saoudiens et environ 66 ressortissants de 12 autres pays.

Il s’agit notamment du Koweït, du Qatar, des Émirats arabes unis, de l’Égypte, de la Tunisie, du Pakistan, de l’Inde, de la Bulgarie, du Bangladesh, des Philippines, du Canada et du Burkina Faso, selon le communiqué. “Des diplomates et des responsables internationaux” faisaient partie des personnes secourues, selon la même source.

Les ministres allemands de la Défense et des Affaires étrangères ont annoncé avoir tenu une réunion de crise samedi sur la faisabilité d’une évacuation, après que trois avions militaires se sont vus contraints de faire demi-tour mercredi, a rapporté le magazine allemand Der Spiegel.

Depuis plusieurs jours, les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont déployé des forces dans les pays voisins, et l’Union européenne envisage de prendre de mesures similaires en vue d’évacuer leurs diplomates et ressortissants du Soudan.

Les violences y ont éclaté le 15 avril entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le putsch de 2021, et son adjoint devenu rival, Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les Forces de soutien rapide (FSR), des paramilitaires redoutés.

Vendredi, l’armée avait annoncé avoir “accepté un cessez-le-feu de trois jours” pour l’Aïd al-Fitr, qui marque la fin du mois sacré du jeûne musulman. Mais l’armée et les FSR n’ont pas respecté leurs engagements de faire une pause. Le bilan encore très provisoire s’élève à plus de 420 morts et 3 700 blessés, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Avec AFP

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