La France a réagi à la sortie annoncée du FCFA par les pays africain. Prenant position, la France met l’Afrique face à ses défis et opportunités pour les pays africains.
Depuis l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, la question de la sortie du FCFA a refait surface au sein des pays de la zone franc CFA. Lorsqu’interrogé sur ce sujet délicat, Stéphane Séjourné, ministre français des Affaires étrangères, a souligné que la France a déjà joué un rôle dans le processus de sortie du FCFA, laissant désormais cette responsabilité aux États africains.
Malgré des années de débat sur la sortie du FCFA, l’action concrète tarde à se concrétiser. La proposition de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’une nouvelle monnaie, l’« Eco », avait suscité l’espoir, mais depuis, peu de progrès ont été observés. Pendant ce temps, des accusations visant la France à faire échec au projet sont restées sans réponse.
Pour le ministre français, la décision finale relève de la souveraineté des États africains, notamment de ceux de la partie ouest du continent. Il a souligné que la France est prête à accompagner ce mouvement, que ce soit en changeant le nom de la monnaie ou en réorganisant le système monétaire.
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, est particulièrement attaché à ce projet de sortie du FCFA, le considérant comme une question de souveraineté. Il envisage de relancer le processus de création de la monnaie Eco au sein de la CEDEAO, tout en préparant des alternatives pour le Sénégal si le projet Eco ne se concrétise pas.
L’agenda prévoit le lancement de l’Eco avant 2027, selon Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO. Toutefois, des économistes soulignent les défis qui attendent ce projet. La convergence des économies des différents pays membres, en particulier celui du Nigeria, devra être abordée avec prudence. Malick Sané, économiste sénégalais, met en avant les défis techniques et le leadership économique du Nigeria, tout en appelant à des engagements plus forts pour concrétiser l’Eco d’ici 2027.
Dans l’attente de ces développements, les États ouest-africains font face à des décisions cruciales pour l’avenir de leur système monétaire. La sortie du FCFA représente un défi majeur mais offre aussi des opportunités pour redéfinir les fondations économiques du continent africain.
La suite de cette saga monétaire s’écrira dans les actions concertées des États, témoignant de leur volonté d’atteindre une véritable souveraineté économique.