La condamnation du chanteur R. Kelly confirmée en appel pour pédopornographie. Il avait été reconnu coupable en septembre 2021 d’avoir piloté pendant des années un “système” d’exploitation sexuelle de jeunes, dont des adolescentes.
La condamnation à 20 ans de prison pour pédopornographie du chanteur américain R. Kelly, star déchue du R&B, a été confirmée en appel. R. Kelly, âgé de 57 ans, avait déjà été condamné à 30 ans de prison pour crimes sexuels par un tribunal fédéral à New York en juin 2022, une peine qu’il purge actuellement. Une cour fédérale à Chicago a rejeté les arguments de sa défense invoquant le dépassement du délai de prescription pour les poursuites.
Auparavant mondialement connu pour son tube “I Believe I Can Fly” et ses 75 millions de disques vendus, l’artiste avait longtemps régné sur le R&B malgré des soupçons d’agressions sexuelles. Il avait été reconnu coupable en septembre 2021 d’avoir dirigé pendant des années un “système” d’exploitation sexuelle de jeunes, dont des adolescentes. En février 2023, il avait également été condamné à vingt ans de prison pour production de pédopornographie et détournement de mineur, avec l’ordonnance de n’exécuter qu’un an de prison supplémentaire après avoir purgé sa première condamnation.
Selon laprovence, le jugement prononcé vendredi a souligné que “pendant des années durant, Robert Sylvester Kelly a commis des violences sexuelles sur des jeunes filles mineures”, ajoutant qu’il avait esquivé les conséquences de ses actes en utilisant un schéma complexe pour faire taire les victimes. L’avocate du chanteur, Jennifer Bonjean, a déclaré qu’il ferait appel devant la Cour suprême, assurant que “notre combat est loin d’être terminé”.
Les procès contre R. Kelly ont été perçus comme une étape majeure du mouvement #MeToo, avec la majorité des plaignantes étant des femmes noires accusant un artiste noir et obtenant justice. Des extraits de vidéos montrant des violences sexuelles commises par R. Kelly sur des jeunes filles, dont l’une n’avait que 14 ans, avaient été diffusés pendant le procès.
Pendant des décennies, le succès de R. Kelly avait été obscurci par des soupçons de violences sexuelles, qu’il avait longtemps réussi à faire taire avec des accords financiers prévoyant des clauses de confidentialité. Sa maison de disques RCA, filiale de Sony Music, l’avait lâché début 2019 après un documentaire l’accusant de multiples agressions sexuelles.
