Nantes : décès du supporter agressé au couteau avant le match contre Nice est décédé
Ce samedi soir, un supporter de Nantes a été violemment agressé au couteau par un chauffeur VTC à l’extérieur du stade de la Beaujoire avant la rencontre face à Nice.
Un supporter nantais a été mortellement blessé lors d’une altercation en amont du match de football FC Nantes-OGC Nice, samedi soir à Nantes dans des circonstances qui restent à déterminer, a annoncé le parquet.
«Peu avant 20 heures, plusieurs véhicules VTC transportant des supporters niçois ont été pris à partie par des supporters du FC Nantes» alors qu’ils se rendaient au stade de la Beaujoire, a indiqué le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul.
«Au cours de ces évènements, dans des circonstances qui restent à déterminer, un homme âgé de 31 ans, supporter du FC Nantes, s’est effondré» et «est décédé sur place», a-t-il ajouté. «Malgré l’intervention rapide des secours, l’homme n’a pu être sauvé», souligne-t-il.
D’après plusieurs sources, la victime aurait été blessée à l’extérieur du stade de la Beaujoire par un chauffeur VTC et serait un membre du collectif de supporters «Brigade Loire». Le chauffeur serait sorti de son véhicule avec un couteau après que des supporters nantais ont encerclé son véhicule. Selon Ouest France , l’agresseur s’est rendu dans un commissariat dans la soirée.
Amélie Oudéa-Castéra fait part d’une «grande douleur»
De premières informations sur ce drame avaient fait état d’un supporter seulement «grièvement blessé», comme l’avait déploré sur son compte X (ex-Twitter) le club nantais. «Les toutes premières investigations médico-légales montrent que la victime présente une blessure dans le dos, pouvant correspondre à une arme blanche», des éléments qui seront affinés lors d’une autopsie, précise le procureur de Nantes.
Dans un communiqué publié dans la nuit, le FC Nantes a exprimé sa «douleur» et présenté «ses plus sincères condoléances» aux proches du supporter décédé.
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a aussi évoqué une «grande douleur», et adressé ses «pensées» aux proches. L’enquête «doit désormais préciser les circonstances exactes des faits», a-t-elle ajouté, dans un message publié sur X (anciennement Twitter).
Enquête pour «homicide volontaire»
Le parquet a ouvert une enquête pour «homicide volontaire», qui a été confiée conjointement à la direction territoriale de la police judiciaire et à la Sûreté départementale de Loire-Atlantique. «De nombreuses auditions de témoins sont en cours ce soir et vont se poursuivre dans la nuit», souligne Renaud Gaudeul. «Toute la lumière devra être faite sur ce drame», a réagi dans un communiqué le premier adjoint à la ville de Nantes Bassem Asseh. «La violence n’a sa place ni dans les enceintes sportives ni en dehors».
Le nouvel entraîneur du FC Nantes, Jocelyn Gourvennec, a expliqué ne pas avoir été averti du drame avant le début de la rencontre, remportée (1-0) par son équipe. «Je n’ai appris qu’après le match que la ’’Brigade Loire’’ avait été touchée ce soir par notre supporter qui s’est fait poignarder», a déclaré l’entraîneur, dont la victoire contre Nice a été assombrie par l’agression.
«C’était un contexte un peu particulier, une ambiance un peu particulière», a-t-il dit après le match. «Je ne peux pas imaginer comment on peut aller voir un match de foot, parfois en famille, et être entre la vie et la mort. C’est inconcevable», a poursuivi Jocelyn Gourvennec avant l’annonce du décès. «Je ne sais pas ce qui s’est passé, on n’a pas de détail, mais les joueurs en ont beaucoup parlé dans le vestiaire, ils étaient très touchés et, évidemment qu’on va prier pour lui», avait-il conclu.
Série de tensions
L’agression du supporter nantais fait suite à une série de tensions et d’incidents survenus récemment en marge de rencontres de Ligue 1. Dimanche dernier, deux supporters de Brest ont été légèrement blessés par des éclats de verre lorsque leur car a été visé par des projectiles après la victoire de leur club 3-1 à Montpellier. Avant le match, les forces de l’ordre avaient dû faire usage de gaz lacrymogène et de matraques pour «rétablir l’ordre» lorsqu’une «centaine de supporters montpelliérains, en partie cagoulés et armés de barres de fer et matraques, ont cherché à en découdre à l’arrivée des supporters brestois», selon la préfecture de l’Hérault.
Fin octobre, c’est le bus de l’Olympique lyonnais qui avait été caillassé en amont de la rencontre face à l’OM au Stade Vélodrome, blessant l’entraîneur lyonnais Fabio Grosso et son adjoint Raffaele Longo. Au moins un bus de supporters lyonnais avait également été attaqué, les projectiles ayant fait des blessés légers, et le match n’avait pu avoir lieu. Il a été reprogrammé à Marseille le 6 décembre.