L’Égypte a décidé de suspendre « temporairement » l’activité de ses militaires au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Cette décision a été prise le 11 juillet 2022 par le biais d’une note vocale adressée en interne aux Nations Unies.
Le Caire annonce le retrait de ses effectifs militaires déployés au Mali dans le cadre de la mission onusienne après plusieurs attaques meurtrières contre son contingent. La décision égyptienne qui sera effective à compter du 15 août 2022 a été annoncée au lendemain de celle prise par le Mali de suspendre toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la Minusma en raison « du contexte de sécurité nationale ».
Le Caire a « exprimé en début de semaine » au cours d’une réunion de l’ONU à New York, « son inquiétude face à la multiplication des attaques contre ses Casques bleus ». « Nous avons été informés qu’en conséquence, le contingent égyptien suspendrait temporairement ses activités au sein de la Minusma », écrit la Mission dans un communiqué transmis à l’AFP, sans préciser la durée de la suspension. La récurrence des attaques terroristes a occasionné la mort de sept (07) Casques bleus au Mali depuis le début de l’année. Selon un responsable de l’ONU à Bamako « L’Égypte a un contingent de 1.035 militaires déployés au Mali sur un total de 12.261 Casques bleus ». « Il représente l’un des contingents les plus nombreux de la Mission », a-t-il souligné.
La Minusma créée en 2013 pour soutenir le processus politique malien est la mission de maintien de la paix de l’ONU ayant subi le plus de pertes humaines. 57 pays participent au contingent de la Minusma qui est de 12 261 militaires (et de 1718 policiers). Le Bénin qui face au terrorisme depuis décembre 2021, a annoncé récemment le retrait de ses militaires et policiers engagés au sein de la Minusma. Le retour au bercail de ces hommes en uniforme sera effective d’ici novembre 2023.
