Mali : 06 soldats tués dans une triple attaque terroriste d’un camp militaire
L’État-major général des forces armées maliennes a annoncé dans un communiqué que le Mali a été victime d’une triple attaque terroriste qui a visé des camps militaires du centre du pays dans la matinée de ce dimanche 24 avril. Le drame a fait six (06) morts parmi les soldats maliens.
Le Mali à nouveau endeuillé par trois (03) attaques simultanées meurtrières. Trois (03) camps militaires visés à Sévaré dans la région de Mopti, à Bapho et à Niono dans la région de Ségou ont été attaqués par « des véhicules kamikazes bourrés d’explosifs » aux environs de cinq heures du matin, selon le communiqué de l’armée malienne.
Ce dernier déplore au total six (06) morts, vingt (20) blessés et des dégâts matériels importants, avec notamment un hélicoptère endommagé. Les FAMa ont immédiatement riposté avec le soutien de la Minusma qui a déployé une force de réaction rapide.
L’armée malienne affirme que onze (11) assaillants ont été neutralisés. Il s’agit du conducteur d’un véhicule kamikaze, les autres ont été tués au cours de la riposte. Les camps de Sévaré, Bapho et Niono sont situés dans les régions de Mopti et de Ségou, dans le centre, zone d’action de la Katiba Macina du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à Aqmi.
Selon les informations, une revendication de la Katiba Macina a d’ailleurs été mise en circulation, dont l’authentification est, selon des sources sécuritaires, toujours en cours, mais que plusieurs experts jugent très crédible.
Dans ce message en langue bambara, un porte-parole de la Katiba Macina s’adresse directement au président de transition pour annoncer, avec force éléments de propagande, que la guerre commence véritablement maintenant.
Le centre du Mali, cible des assaillants
Depuis 2013, le Mali est en proie à des attaques djihadistes. Parties du nord du pays, les violences djihadistes se sont étendues vers le centre et le sud avant que le conflit ne se complique avec l’apparition de milices communautaires et de bandes criminelles.
Le conflit a fait des milliers de morts, civils et combattants, et le centre du Mali est actuellement un des principaux foyers de la crise sahélienne.
Sur fond de crise diplomatique avec la junte, Paris a annoncé en février dernier le retrait de ses soldats déployés au Mali, qui a connu deux coups d’État militaire depuis août 2020, plongeant le pays dans une crise sécuritaire profonde.