Le président de la Conférence Épiscopale du Bénin Mgr Victor Agbanou a rendu public un communiqué ce vendredi 22 octobre 2021, dans lequel il a exhorté les croyants de toutes les communautés religieuses du Bénin à une journée de prière et jeûne suite à l’adoption de la loi qui autorise l’avortement au Bénin.
Les sensibilisation lancées par la Conférence Épiscopale du Bénin (CEB) à l’endroit des députés afin que ces derniers retirent le projet de loi légalisant les interruptions volontaires de grossesses au Bénin n’ont pas donné un écho favorable. Malgré son appel, la loi N° 2021-12 relative à la modification de la loi N° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction, qui rend légal l’avortement au Bénin, a été votée au palais des gouverneurs.
Suite à l’adoption de cette nouvelle loi, le clergé catholique a lancé un appel d’exhortation à l’endroit des fidèles du Christ, les croyants des autres confessions religieuses ainsi que les personnes de bonne volonté à observer une journée de prière et de jeûne, le vendredi 29 octobre 2021.
Dans le communiqué, la CEB précise que les fidèles religieux concernées sont invités à poursuivre le combat en matière de la défense et de la protection de la vie, car « La vie est sacrée. Et seul Dieu est maître de la vie et peut en disposer », lit-on dans le communiqué du Mgr Victor Agbanou.
À en croire les dires des Évêques « L’avortement est un acte inhumain qui détruit la vie du fœtus et celle de la mère à plusieurs égards en raison de ses multiples conséquences physiologiques, psychologiques, spirituelles et mystiques ». C’est pourquoi, ils expriment leur « son profond regret et sa grande déception ».
« Cette loi n’est rien d’autre que la légalisation de l’avortement car elle permet désormais à la femme, en cas de grossesse susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec son intérêt ou celui de l’ enfant à naître de recourir à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) », ont-ils clarifiés.