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«La pilule du lendemain sera gratuite pour toutes les femmes», l’annonce du ministre de la Santé

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« La pilule du lendemain sera gratuite pour toutes les femmes », a annoncé le ministre de la Santé François Braun dans une interview à « 20 Minutes » sur l’ouverture du dépistage gratuit de toutes les infections sexuellement transmissibles jusqu’à 26 ans.

Le nouveau ministre de la Santé entend mettre la prévention au cœur de sa feuille de route politique. François Braun, ancien urgentiste puis chef du pôle Urgences, médecine polyvalente, justice et précarité de l’hôpital de Mercy en Moselle, s’est beaucoup exprimé cette semaine dans les médias. Au Journal du Dimanche ce week-end, à France Inter le lendemain. Il a choisi 20 Minutes et ses jeunes lecteurs pour parler de santé sexuelle.

« Il y a deux choses qui me posent un problème : l’augmentation des infections sexuellement transmissibles (IST) spécifiquement les chlamydias et le gonocoque, ainsi que la problématique de l’accessibilité à la contraception d’urgence », résume-t-il ce mardi dans son bureau du ministère de la Santé. Le ministre annonce à 20 Minutes plusieurs mesures pour y remédier. Toutes seront inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2023.

Comment expliquer la recrudescence des IST, la prévention à l’école ne peut-elle pas être améliorée sur ce sujet ?

Tous les axes de prévention doivent être améliorés, la France est en retard par rapport aux autres pays européens. Seulement 2 % de notre budget est consacré à la prévention contre 3 % chez nos voisins. Des choses ont été faites en matière d’éducation à la santé sexuelle dans les écoles mais force est de constater que cette augmentation des IST est réelle. Il est très compliqué d’en connaître la cause exacte : est-ce un défaut de prévention ? d’information ? ou un relâchement plus global sur cette question ô combien essentielle ? Quoiqu’il en soit, mon rôle est de réagir le plus vite possible pour casser cette dynamique.

Au niveau de la prévention, on a des retards sur la pratique de l’activité sportive, sur la vaccination contre le papillomavirus, sur les maladies cardiovasculaires, les cancers » .

Je vous annonce donc que le dépistage des IST sera gratuit et sans ordonnance jusqu’à 26 ans, pour les jeunes, qui font partie de la population la plus touchée par ces infections. Actuellement, ce dépistage est libre uniquement pour le VIH. Désormais, la possibilité de dépistage sera étendue à toutes les infections sexuellement transmissibles pour lutter le plus précocement possible contre cette reprise des infections.

Concernant la contraception, il y a encore de grosses inégalités entre la contraception féminine et la contraception masculine… Pourquoi ne pas développer davantage cette dernière ? Je saisirai la Haute Autorité de santé pour disposer de recommandations des autorités scientifiques sur la contraception masculine. Mais renforçons d’abord la protection des femmes, puis ouvrirons à partir de l’année prochaine, en fonction des données scientifiques, plus largement, si nécessaire, à la contraception masculine.

En ce qui concerne la contraception féminine, je vous annonce le renforcement de la protection des femmes en facilitant leur accès à la contraception d’urgence [ou pilule du lendemain] en pharmacie, de manière gratuite et sans ordonnance, à tout âge. Aujourd’hui, elle est gratuite et sans ordonnance seulement pour les jeunes femmes mineures, et gratuite avec ordonnance pour les moins de 26 ans. Il nous fallait lutter contre leurs difficultés d’accès à la contraception d’urgence, car on sait que son efficacité est maximale dans les 24 heures qui suivent le rapport à risque de grossesse.

Vous dites que la France est en retard sur la question de la prévention, notamment en termes de santé sexuelle, que faut-il améliorer ?

Tout. C’est bien pour cela que je suis ravi que ce ministère soit celui de la Santé et de la Prévention, on met enfin la prévention en avant. Quand on parle de santé, habituellement on parle uniquement du soin. Or, c’est aussi le bien-être individuel au quotidien, qui doit être une priorité. Cela comprend la promotion du mieux-être par une politique de dépistage, de soin et le suivi. C’est cet ensemble qu’il faut prendre en charge.

Au niveau de la prévention, on a des retards sur la pratique de l’activité sportive, sur la vaccination contre le papillomavirus, sur les maladies cardiovasculaires, les cancers, etc. À cet effet, j’ai annoncé la mise en place de bilans de santé, de consultations gratuites ouvertes aux âges clé de la vie, 25, 45, 65 ans. A 25 ans, c’est justement le moment de faire le point sur la santé sexuelle, par exemple. Il faut rendre cette notion de prévention accessible à nos concitoyens.

Comment améliorer l’éducation sexuelle sachant que seulement 13 % des séances prévues par la loi sont réalisées à l’école, selon une enquête NousToutes ?

Ces études sont très intéressantes parce que trop souvent dans notre pays, la prise de décisions ne s’accompagne pas d’une évaluation des mesures mises en place. Or dans ce cas précis cela ne fonctionne pas suffisamment. Nous avons des discussions avec mes collègues du Gouvernement, dont le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye, sur la problématique de la santé scolaire et de la santé universitaire. Alors que la société tend à se replier sur ces questions et que les remises en cause du droit à l’avortement constatées dans certains pays nous interpellent, il apparaît plus que jamais indispensable de mettre ces questions d’éducation sexuelle au cœur de notre réflexion.

Charline Vermont, qui tient le compte Instagram « Orgasme et moi », estime que quelques dizaines de comptes comme le sien assurent une éducation sexuelle auprès des jeunes sur les réseaux sociaux… N’est-ce pas le rôle des pouvoirs publics d’éduquer sur ces questions et notamment celle du consentement ?

C’est très bien que la société s’empare de ce sujet. Tous les canaux de communication sont utiles pour sensibiliser la population sur ces sujets. Plus le message est diffusé, plus il permet une prise de conscience générale.

Justement, au regard de ce qu’il se passe aux Etats-Unis, pensez-vous protéger l’accès à l’IVG en France et comment ?

En tant que ministre de la Santé, je veux le réaffirmer très clairement, il nous faut protéger cet acquis essentiel pour les femmes, qui est celui de disposer librement de leur corps. Le Gouvernement s’est aussi prononcé dessus, et je suis favorable à l’intégration du droit à l’IVG dans notre Constitution.

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