Des milliers de femmes camerounaises sont descendues dans la rue mercredi 8 mars 2023, Journée internationale de la femme, pour protester contre la vie chère dans le pays alors que le gouvernement estime que tout ça est dû à l’invasion russe de l’Ukraine.
Elles sont descendues pour se faire entendre par les dirigeants du Cameroun. Armées de trompettes et de sifflets dans les rues de Yaoundé, la capitale de l’État d’Afrique centrale, les femmes camerounaises ont marché en poussant des cris pour dénoncer la cherté de la vie dans un contexte d’inflation galopante. Selon elles, le gouvernement doit leur apporter de l’aide face à cette situation.
Selon la coordinatrice de l’Union des femmes consommatrices du Cameroun, Suzanne Menanga, qui a organisé la manifestation, citée par la VOA, ce mouvement d’humeur à l’occasion de la Journée internationale de la femme, est une manière de se faire mieux entendre. Elle estime que plus de 80 % des quelque 14 millions de femmes camerounaises sont soit au chômage, soit gagnent des salaires très bas, ce qui rend difficile de faire face aux coûts élevés.
‘Elle affirme qu’une augmentation du salaire minimum en février 2023 pour les travailleurs du secteur privé d’environ 60 à 68 dollars et l’augmentation de salaire de 5,4% pour les employés du gouvernement n’ont pas amélioré les conditions de vie des Camerounais’, cite la VOA.
Dans les mêmes explications de la manifestante, « l’inflation des prix alimentaires est passée de 25% en 2022 à 40% en 2023, ajoutant qu’il est difficile pour les familles d’acheter des articles de tous les jours comme le pain, le sucre, le poisson, le sel, le savon et l’huile végétale, dont les prix sont en hausse de 18 à 45 % ».
