“Je n’ai pas la plume de mes confrères du couloir de la présidence”, Ignace Sossou
Le journaliste béninois Ignace Sossou a lancé une petite pique à ses collègues journalistes qui travaillent à la présidence du Bénin.
Dans la matinée de ce vendredi 21 mai 2021, le journaliste béninois Ignace Sossou a fait un clin d’œil aux journalistes de la présidence de la république du Bénin.
Dans son message, Ignace Sossou, ancien journaliste de BENIN WEB TV a paraphrasé le célèbre rappeur burkinabè Smarty. “Je suis journaliste, mais je n’ai pas la plume de mes confrères du couloir de la présidence”, a-t-il écris.
Ignace Sossou libéré après 6 mois de prison
Au Bénin, le journaliste Ignace Sossou a été libéré de prison le mercredi 24 juin 2020 après avoir passé six mois en détention pour « harcèlement » sur les réseaux sociaux. Il avait été interpellé le 19 décembre 2019 à son domicile par l’Office central de répression de la cybercriminalité, avant d’être placé sous mandat de dépôt après une comparution immédiate.
La veille de son arrestation, le journaliste avait posté sur Facebook et Twitter des propos attribués au procureur de la République Mario Metonou, intervenant lors d’une conférence organisée à Cotonou par l’Agence française de développement médias (CFI, dépendant du ministère français des affaires étrangères) pour débattre des « fake news ».
CFI, dont une lettre a servi à l’accusation avant d’être déclarée nulle parce qu’elle n’avait pas “suivi la procédure de validation interne”, a souligné que “le jugement rendu en première instance n’en demeure pas moins incompréhensible (…)”. “Si CFI considère que cette remise de peine est une avancée pour la libération du journaliste, seule la relaxe d’Ignace Sossou et sa remise en liberté immédiate auraient été une issue recevable”, a estimé Alan Dréanic, directeur général adjoint de CFI dans un communiqué.
Il lui était reproché d’avoir publié sur ses pages Facebook et Twitter des propos attribués au procureur de la République, sur un ton critique du pouvoir. Il avait été condamné en première instance à 18 mois de prison ferme. Mais en appel, le journaliste a été condamné à six mois ferme et six mois avec sursis, avec une amende de 500 000 francs CFA (quelque 760 euros). Même si Ignace Sossou s’est pourvu en cassation, il n’a plus jamais évoqué le sujet depuis sa libération.