Une délégation de l’Association des transporteurs de ciment du Bénin (Atcb) était ce mercredi 29 juin 2022 au Cabinet du président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou au Palais des gouverneurs de Porto-Novo. Ils sont allés exposer au premier député, les difficultés rencontrées dans l’exercice de leur profession, à cause notamment de la flambée du prix du gas-oil.
La cherté de la vie au Bénin a occasionné la hausse du prix de certains produits pétroliers. Et les transporteurs de ciment sont confrontés à certains problèmes cruciaux dans l’exercice de leur métier depuis la survenue de cette conjoncture économique. Lors de leur entrevu avec le président du parlement béninois, les membres de l’Association des transporteurs de ciment du Bénin ont savoir qu’ils n’arrivent plus du tout à tirer profit de leur activité en raison de l’ascension du prix du gas-oil.
Selon Abdourahamane Fagbohoun, un des membres de la délégation, les « transporteurs de ciment au dépôt de Nocibé et de Lafarge ont de sérieux problèmes », liés notamment à la hausse du prix du gas-oil. « Pour faire tourner nos camions, nous avons besoin de gas-oil. Mais ce produit est devenu tellement rare et cher au point où il nous est difficile de nous en procurer. Avec la situation qui prévaut, c’est à 1000 francs que nous achetons le litre de gas-oil. Certains de nos collègues dans le Nord Bénin, le prennent à prix d’or, plus de 35.000 F le bidon de 25 litres », se plaint-il.
«Ça ne va pas»
C’est dans ce contexte peu favorable que les distributeurs agréés de ciment ont décidé de baisser le prix du transport. Au nom de Abdourahamane Fagbohoun, l’Association des transporteurs de ciment du Bénin plaide également intervention du gouvernement béninois pour « régler cette situation dans laquelle nous nous trouvons ». À en croire Abdourahamane Fagbohoun cette doléance est nécessaire pour éviter le pire. « Il est dit que le ciment doit être vendu à 69.700 FCFA dans le département du Plateau. A l’usine, les agréés vendent déjà la tonne de ciment à 69.000 FCFA. Lorsqu’on ajoute les frais de manutention qui s’élèvent à 500 FCFA par tonne, la marge bénéficiaire pour le vendeur n’est que de 200 F seulement. Ça ne va pas », s’inquiète-t-il.
Abdourahamane Fagbohoun dit avoir tout expliqué au président du parlement avant de lui demander de les aider à sortir de cette situation. « Aujourd’hui, on est coincé. On a le dos au mur comme on le dit », poursuit cet acteur du transport de ciment. Le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou leur a conseillé de faire preuve de diplomatie dans la recherche de solution à cette situation qui secoue leur secteur.