L’ancien président guinéen, Moussa Dadis Camara est rentré en Guinée après plusieurs années d’exil au Burkina Faso. L’homme va comparaître devant un Tribunal avec ses co-accusés le mercredi 28 septembre 2022 pour répondre de leur responsabilité présumée dans le massacre du 28 septembre 2009 dans un stade de Conakry.
Une haute personnalité dans le viseur de la justice est de retour en Guinée. Après plusieurs années d’exil au Burkina Faso, l’ancien dirigeant guinéen, Moussa Dadis Camara est arrivé à Conakry tôt ce dimanche 25 septembre 2022. L’ancien homme fort de Guinée est de retour pour son procès qui doit se tenir ce mercredi, 13 ans jour pour jour après les tueries dans le grand stade de la capitale.
Selon RFI, il doit comparaître devant un Tribunal aux côtés de dix (10) autres accusés, dont le colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ministre de la Santé au moment des faits. Ils sont poursuivis pour des exactions présumées commises le 28 septembre 2009, lorsqu’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry avait été brutalement réprimé. Cent cinquante-six (156) personnes avaient été exécutées, des milliers blessées et des centaines de femmes violées.
«Livrer sa part de vérité»
« Le président Moussa Dadis a toujours demandé à rentrer au pays pour livrer sa part de vérité », assure Me Antoine Pépé Lamah, avocat de l’ancien président guinéen Moussa Dadis Camara. Pour l’avocat, l’ex-putschiste est décidé à « laver définitivement son honneur ». Le vendredi 23 septembre dernier, tous les prévenus dans cette affaire ont reçu une convocation à se présenter, mardi 27 septembre, au greffe du tribunal, 24 heures avant l’ouverture du procès.
Initialement, 15 hauts gradés de l’armée étaient inculpés dans ce dossier. Deux (02) ont bénéficié d’un non-lieu et un autre est décédé. Ils ne seront donc plus que 12 dans le box des accusés face à des victimes qui attendent de connaître la vérité.
