Le tribunal correctionnel de Cahors, commune du sud de la France a condamné un ressortissant béninois à 12 mois de prison. Il est reproché au prévenu des faits de blanchiment d’argent via le site de petites annonces, Le Bon Coin en France.
Les faits remontent à 2018. Le ressortissant béninois n’était pas mêlé au départ à l’arnaque. C’est une autre personne qui a eu l’idée de soutirer frauduleusement de l’argent aux usagers du site de petites annonces, Le Bon Coin en France. Selon les informations, cet homme, qui ne vit plus, publiait de fausses annonces sur la plateforme Le Bon Coin.
Son mode opératoire : il proposait des locations saisonnières d’appartements et la vente d’appareils photos haut de gamme pour berner ses victimes. Ces derniers achetaient les produits fictifs en faisant des virements bancaires. Mais après l’achat, ces produits ne parvenaient jamais aux acheteurs. Pour mener à bien son entreprise d’escroquerie, l’homme a ouvert un certain nombre de comptes bancaires afin d’envoyer aux acheteurs un RIB qui faciliterait les virements.
L’intéressé qui habitait à Puy-L’Evèque encaissait ensuite l’argent via des cartes bancaires. Il prélevait sa commission avant d’envoyer le reste à un ”ami” au Bénin qui serait selon l’accusé, dans le besoin. L’accusé est entré en scène quand cette mystérieuse personne vivant au Bénin, le contacte pour lui dire que son « ami », ne s’occupait pas très bien de ses affaires. Il loue donc une chambre universitaire avec accès à ordinateur à Lille et s’arrange pour créer une adresse IP, lui permettant d’accéder au compte de l’initiateur de l’arnaque.
Interdiction d’exercer dans le secteur bancaire
Il se sert donc des cartes bancaires pour prendre sa propre commission de 10% sur les ventes de produits fictifs. Le pot aux roses a été découvert et c’est ainsi le ressortissant béninois a été mis aux arrêts. Il a comparu au Tribunal de Cahors pour répondre aux chefs d’accusation portés contre lui. À la barre, le prévenu passe aux aveux et dit regretter son acte. Lors du procès, le procureur du tribunal de Cahors a indiqué dans ses réquisitions que l’acte commis par l’accusé est un blanchiment d’argent.
Après les débats, le Tribunal a décidé d’infliger une peine de 12 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans à l’accusé. Le condamné doit également indemniser les parties civiles et verser une amende de 3.000 euros. De plus, il ne pourra plus exercer dans le secteur bancaire et de gestion de patrimoine. Rappelons que le ressortissant béninois est titulaire d’une licence de comptabilité gestion. Il a débarqué en France en 2015.