France : jusqu’à 30 mois de prison pour 3 béninois condamnés pour escroquerie
Trois Béninois ont été condamnés en France pour une affaire d’arnaque au bois de chauffage sur internet.
Le mardi 9 janvier 2024, le tribunal correctionnel de Rennes a prononcé des peines de prison à l’encontre de trois ressortissants béninois impliqués dans une affaire d’escroquerie au bois de chauffage sur internet. Deux des accusés ont écopé de 18 mois de prison avec sursis, tandis que le troisième a été condamné à 30 mois de prison ferme, assortis d’une interdiction de séjour en France.
L’affaire, qui a été qualifiée d’escroquerie en bande organisée et de blanchiment, a impliqué la création de faux sites marchands de bois de chauffage, avec une optimisation artificielle du référencement internet pour donner une apparence de légitimité. Ces sites proposaient des prix attractifs pour du bois de chauffage, ce qui était particulièrement alléchant compte tenu de la pénurie de ce produit à l’époque.
Les investigations menées par les autorités françaises ont révélé que les fonds escroqués étaient principalement dirigés vers des portefeuilles numériques situés au Bénin. Au total, plus de 30 000 euros ont été extorqués à des particuliers via un seul site, tandis que les comptes utilisés pour blanchir les fonds frauduleux ont été associés à plus de 100 000 euros.
Le cerveau présumé de cette escroquerie, un des condamnés, a été appréhendé dès son arrivée en France et placé en détention provisoire après une garde à vue. Ses complices, vivant en France depuis plusieurs années, se sont vus infliger des peines de prison avec sursis et une interdiction de gérer une société pendant cinq ans.
Cette affaire a débuté suite à une plainte pour escroquerie à la fausse vente de bois sur internet, portant sur un montant de 115 euros. Les autorités françaises ont souligné la sophistication des méthodes utilisées par les escrocs pour rendre leurs activités crédibles, mettant en lumière l’importance de la vigilance face aux transactions en ligne, même pour des biens de consommation courante.
Les trois individus condamnés, âgés de 28 à 32 ans, n’avaient aucun antécédent judiciaire. Cependant, le tribunal correctionnel de Rennes a considéré le Béninois condamné à 30 mois de prison comme le cerveau de cette entreprise criminelle.