France : des véhicules incendiés à Rennes après la promulgation de la réforme des retraites
Des véhicules ont été incendiés, ce samedi, à Rennes (Ille-et-Vilaine), dans une manifestation sauvage contre la réforme des retraites, qui a été approuvée hier par le Conseil constitutionnel et promulguée dans la nuit par le Président français, Emmanuel Macron.
Dans les images partagées sur les réseaux sociaux, on peut observer les pompiers maîtriser rapidement l’incendie. BFMTV rapporte que d’autres véhicules ont également vu leurs vitres brisées et des commerces et banques ont été dégradés, alors que des petits groupes de casseurs, très organisés, ont poussé les forces de l’ordre à disperser les manifestants dans des rues voisines.
Par voie de communiqué partagé sur son compte Twitter, la préfecture d’Ille-et-Vilaine à “invité les participants à quitter spontanément le regroupement” à Rennes, rappelant qu’il s’agit d’un “rassemblement non autorisé”. “Les forces de l’ordre vont devoir intervenir pour disperser”, a également précisé la préfecture.
Des manifestations non autorisées sont prévues, ce samedi, dans plusieurs villes françaises, pour protester contre la réforme des retraites, notamment à Paris, où des centaines de personnes sont attendues sur le parvis de la gare Saint-Lazare, ou encore à Lyon et Marseille.
Pour rappel, le chef d’État français, Emmanuel Macron, a promulgué, dans la nuit de vendredi à samedi, le texte de loi portant réforme du système des retraites, après sa validation partielle par le Conseil constitutionnel, vendredi soir, notamment le report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans d’ici à 2030 et l’allongement de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein de 42 à 43 ans d’ici à 2027.
Cependant, les Sages ont décidé de censurer six dispositions du texte législatif, des “cavaliers sociaux” qui “n’avaient pas leur place dans la loi déférée” qui est de nature financière, notamment les articles 2 et 3 du texte législatif, relatifs respectivement à “l’index sénior” et au “CDI sénior”.
L’intersyndicale française a annoncé, vendredi, qu’elle n’acceptera “pas de réunions avec l’exécutif” avant le 1er mai, journée de la Fête du Travail et des travailleurs, et la CGT a annoncé des journées de mobilisation les 20 et 28 avril courants.