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Bon à savoir : 5 questions pour comprendre le rebond massif des cas de méningites à méningocoques

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Plusieurs pays enregistrent actuellement un rebond massif des cas de méningites à méningocoques. Symptômes, transmission, vaccin… Une médecin généraliste nous éclaire.

Mardi 14 novembre, l’Institut Pasteur a alerté sur la recrudescence des cas de méningites à méningocoques en France. Un « rebond sans précédent » après l’arrêt des mesures sanitaires mises en place pendant l’épidémie de Covid-19.  421 cas ont déjà été répertoriés entre janvier et septembre 2023, soit une augmentation de 36 % en comparaison avec 2019, et ce avant le pic hivernal. Le taux de mortalité de ce type de méningite est de 10 % et cette dernière peut également laisser des séquelles chez les patients. Faut-il céder à la psychose ? Comment la différencier de la méningite classique ? Nous avons posé nos questions à Brigitte Tregouet, médecin généraliste.  

1- Qu’est-ce que la méningite et quels sont ses symptômes ?  

Brigitte Tregouet. La méningite est une infection du liquide céphalo-rachidien (liquide présent dans le cerveau et la moelle épinière, N.D.L.R.) par des agents infectieux divers pouvant aller du virus à la bactérie. En ce qui concerne les symptômes, mettons d’un côté les méningites foudroyantes et de l’autre les méningites standards. En ce qui concerne les méningites classiques, on relève des vomissements, des maux de têtes et une nuque raide. Pour les méningites graves, ces symptômes n’ont pas le temps d’apparaitre. On observe plutôt un purpura fulminans, un saignement sous la peau, comme un bleu, très rapidement extensif. Les professionnels dessinent en général le contour du bleu au crayon pour constater son augmentation. Un bleu sans choc qui évolue très rapidement peut être une urgence absolue.  

2- La méningite foudroyante alimente la psychose autour de la méningite… 

B.T. Il faut avoir en mémoire qu’il existe différents types de méningites et qu’elles ne sont pas toute du même ordre de gravité. Certaines sont extrêmement graves, on les appelle les méningites foudroyantes, et peuvent tuer en quelques heures seulement le patient. C’est ce qui fait la réputation justifiée et horrible de la maladie. D’autres sont beaucoup plus rares, comme les méningites d’évolution lente (tuberculeuses, notamment). Puis, il existe des méningites bactériennes pour lesquelles le patient a le temps d’être soigné, ou encore les méningites virales qui guérissent seules. La hantise liée à cette maladie est due à la méningite à méningocoques, la forme la plus grave, faisant partie des méningites foudroyantes. Dans ce cas, les médecins procèdent à une injection d’antibiotiques immédiate avant le transfert à l’hôpital.   

3- Comment se transmet-elle et à quel âge le risque de contamination est-il le plus important ? 

B.T. La méningite se communique souvent dans les groupes. On dit parfois que c’est une maladie « de militaires » car elle se transmet souvent de jeunes à jeunes dans des collectivités. Elle peut aussi toucher les plus petits. La méningite à pneumocoque, moins connue que la méningite à méningocoques, s’attrape notamment dans les groupes. On dit généralement qu’il y a deux pics de méningites à méningocoques, vers deux ans et lors de la vie en collectivité. Si elle touche plutôt les sujets jeunes, la maladie peut tout de même être détectée à n’importe quel âge.  

4- Comment s’en protéger cet hiver ? 

B.T. Les mesures d’hygiène standards sont de rigueur : se laver les mains, aérer les pièces… Tout ce que nous avons finalement appliqué pendant l’épidémie de Covid-19. Si j’avais un conseil à donner, ce serait de montrer à quoi ressemble un purpura pour pouvoir identifier l’urgence d’une méningite à méningocoque.  

5- Qu’en est-il des vaccins ? 

B.T. Plusieurs bactéries sont concernées dans le vaccin contre la méningite. Notamment le pneumocoque, dont tous les enfants sont vaccinés en France, ce qui fait baisser l’incidence de ce type de méningite. Les autres vaccins obligatoires sont ceux contre la méningite B et C. Il existe également une vaccination très tôt pour la méningite à méningocoques chez les tous petits. Cependant, il y a énormément de sous-types de méningocoques, et il n’existe pas encore de vaccin permettant d’agir contre tous ses formes. 

Un important rebond « post-Covid » de la #méningite à méningocoques ↘️ https://t.co/KgPSzYGe8l pic.twitter.com/AVCjr2zjfM— INSTITUT PASTEUR (@institutpasteur) November 14, 2023

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