Malgré sa condamnation à 18 mois de prison dont 2 fermes ce mardi 23 août 2022 par le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, le journaliste béninois Distel Amoussou n’a pas été déposé en prison. La raison est que le juge qui a prononcé sa condamnation n’a pas décerné un mandat de dépôt à son encontre.
Poursuivi pour « harcèlement par voie électronique », le journaliste Distel Amoussou a été condamné à 18 mois de prison dont 02 mois ferme et une amende de 500.000 FCFA. À l’issue de l’audience, le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou n’a pas décerné un mandat de dépôt contre le mis en cause.
Ainsi, Distel Amoussou est libre de ses mouvements malgré sa condamnation. « Lorsque la peine n’atteint pas trois mois, le juge ne délivre pas de mandat de dépôt », a justifié une source judiciaire contactée par le média Banouto. Elle fait savoir que pour qu’il y ait un mandat de dépôt, il faut que la peine atteigne au moins trois mois de prison ferme. Dans le cas de Distel Amoussou, la condamnation est moins de 03 mois d’emprisonnement ferme. D’où l’absence d’un mandat de dépôt à son encontre. Distel Amoussou est aussi libre de relever appel de sa condamnation.
Distel Amoussou est un journaliste proche du pouvoir et qui tient une chronique sur la chaîne télévision béninoise privée E-télé. Sa condamnation intervient à quelques jours de son annonce de se lancer dans l’arène politique en vue des législatives du 08 janvier 2023. Pour l’aboutissement de sa décision, il a entamé une série de rencontres avec des chefs de partis politiques. En dépit de son ennui judiciaire, Distel Amoussou a reçu ce mardi le Chef de file de l’opposition Paul Hounkpè, président du parti Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE).
