Le Barreau a animé un point de presse ce lundi 08 novembre 2021 à Cotonou pour apporter des clarifications sur les motifs ayant conduit à la grève de 72 heures lancée par l’ordre des avocats du Bénin. Dans leur déclaration, l’ordre des avocats du Bénin, a annoncé une poursuite judiciaire contre les auteurs de la violence sur Me Enock Chadaré.
Comme annoncé, les avocats ont effectué leur sortie médiatique ce lundi. À cette occasion, ils ont donné les raisons du boycott de toutes les audiences à partir de ce lundi 08 novembre 2021. Selon la déclaration de presse, lue par le Bâtonnier Me Oscar Ahounou, un de leurs confrères (Me Enock Chadaré Ndlr) a été molesté par la police, et ce comportement ne peut rester sans réaction du Barreau dont la tâche principale est d’assurer la protection des avocats dans l’exercice de leur métier.
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Selon les faits rapportés par le Bâtonnier, l’avocat victime de violence policière, a été sollicité pour assister l’un des suspects arrêtés dans l’affaire de 2,5 tonnes de cocaïne. Mais il a été surpris de l’agissement des policiers qui ne lui ont pas faciliter la tâche dans l’exercice de sa profession.
« Il a été brutalisé, violenté, son téléphone arraché et lui-même conduit manu militari au commissariat de police d’Ekpè. C’est dans ces conditions que le confrère a été gardé à vue dans les locaux du commissariat d’Ekpè de 16 h 50 à 23 h 10, sans qu’aucune charge ne lui a été notifiée », a déclaré le Bâtonnier Me Oscar Ahounou.
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Après la descente du Bâtonnier de l’Ordre des avocats et d’autres confrères, l’avocat a été finalement relâché par la police. Pour Me Oscar Ahounou, cette situation qui s’est produit relève « d’une exceptionnelle gravité ». Il déplore ce comportement adopté par les forces de sécurité publique envers l’exercice de profession de l’avocat. « Ce qui est arrivé à notre confrère, nous paraît être le début de la légitimation des violences et de voie de fait contre l’avocat dans l’exercice de la profession, et partant de la ruine à terme de celle-ci », a-t-il déploré.
L’ordre des avocats du Bénin décident de poursuivre judiciairement les personnes qui ont été à l’origine de la violence subie par l’un de leurs collègues. Le mouvement général de boycott de 72 heures dans toutes les juridictions du Bénin est maintenu par les avocats.