Bénin : Un mécanicien et un guérisseur jugés pour profanation de tombe
Le Tribunal de première instance de deuxième classe d’Abomey-Calavi a condamné un mécanicien à 12 mois de prison pour profanation de tombe à l’issue de son audience ce lundi 12 décembre 2022. Son présumé complice, un guérisseur traditionnel a été acquitté par le Tribunal.
Reconnu coupable de profanation de tombe, un mécanicien écope 12 mois de prison, mais recouvre sa liberté après avoir passé trois ans en prison. Les faits se sont passés le samedi 30 mars 2019, au quartier Aganmandin dans la commune d’Abomey-calavi. Voulant devenir riche, ce mécanicien a profané la tombe de son cousin décédé et enterré après avoir suivi, dit-il, un film nigérian dans lequel cette pratique donne richesse et prospérité à qui le fait.
Mais c’est tout le contraire qu’il a observé, car il avait du mal à dormir pendant les nuits. Dépassé, le mécanicien a confié son acte à son oncle qui était à la recherche de ce crâne. Soumis à l’interrogatoire lors de son interpellation par la police, il a avoué qu’il a été instruit par un guérisseur traditionnel pour déterrer la tête du défunt afin de se faire un savon magique.
Les enquêtes ont permis à la police de mettre la main sur le guérisseur traditionnel en question à son domicile. À la barre ce lundi, le mécanicien a reconnu les faits mis à sa charge et confesse avoir menti sur le dos du guérisseur traditionnel. Ce dernier a confirmé n’avoir pas instruit le mécanicien aux fins de fournir un crâne humain pour quelconque sacrifice.
Dans sa réquisition, le ministère public a demandé au Tribunal de relaxer au bénéfice du doute le guérisseur traditionnel. Il a aussi plaidé la requalification des faits reprochés au mécanicien qui était préalablement poursuivi pour trafic d’ossements humains.
Dans son verdict, le juge en charge du dossier a acquitté le guérisseur traditionnel. Inculpé pour profanation de tombe, le mécanicien a été condamné à 12 mois de prison. En détention provisoire depuis le 09 avril 2019, les deux accusés recouvrent leur liberté, a rapporté Banouto.