Bénin : un féticheur, sa femme et un cybercriminel condamnés par la Criet
Un féticheur et un cybercriminel ont été condamnés par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ce lundi 5 février 2024.
Un chef de couvent a été condamné à 7 ans de prison ferme et à une amende de 238 millions de FCFA. Il est accusé d’avoir détourné des fonds d’un compte bancaire suite à des informations obtenues d’un cybercriminel. Selon Banouto, il aurait été le guide spirituel de ce dernier dans cette affaire. Sa femme et son client cybercriminel ont également été condamnés et se retrouvent derrière les barreaux.
L’accusation affirme que le chef couvent se serait approprié le contenu d’un compte bancaire mentionné par le cybercriminel, qui aurait été le fruit d’une arnaque à une Martiniquaise pour un montant de 160 millions de FCFA. La femme du guide spirituel est accusée d’avoir été le bras intellectuel de son mari, tandis que le cybercriminel a été condamné pour escroquerie via internet.
Un policier, arrêté dans le cadre de cette affaire, a été acquitté de toutes les accusations portées contre lui par la Cour spéciale. La Cour a requalifié les accusations concernant la complicité d’escroquerie via internet à l’encontre de la femme du Hounnon, la condamnant à 3 ans de prison ferme et à une amende de 238 millions de FCFA. Quant au Hounnon, il a été reconnu coupable d’escroquerie via internet et de blanchiment de capitaux, écopant d’une peine de sept ans de prison ferme et de la même amende.
Le jeune cybercriminel a été relaxé des accusations de blanchiment de capitaux mais a été condamné pour escroquerie via internet, se voyant infliger une peine de sept ans d’emprisonnement et une amende de 2 millions de FCFA. La Cour a également ordonné la confiscation des biens du Hounnon et de sa femme, à l’exception de ceux à usage familial. Les condamnés disposent de 15 jours pour faire appel de la décision de la CRIET.
Cette affaire met en lumière les implications d’un féticheur dans des activités cybercriminelles, ainsi que la sévérité des condamnations prononcées par la Cour spéciale de répression des infractions économiques et du terrorisme.