Le président Patrice Talon a prêché la suppression de la hiérarchisation des salaires liées au SMIG auprès des Secrétaires généraux des confédérations syndicales lors de la rencontre gouvernement-syndicats-patronat tenue le 26 avril 2022. Patrice Talon a expliqué que c’est dans l’objectif de favoriser la création d’emploi au Bénin.
La hiérarchisation des rémunérations telle qu’appliquée jusqu’à présent au Bénin ne fait pas l’affaire de l’Exécutif. C’est une révélation faite par le Chef de l’État, Patrice Talon, au cours de la séance des négociations gouvernement-syndicats-patronat qui s’est déroulée le 26 avril dernier.
L’actuel locataire du Palais de la Marina a donné des arguments phares pour étayer sa thèse. Pour le premier magistrat béninois, il faut arriver à la suppression de la hiérarchisation des salaires pour alléger la tâche aux entreprises privées.
À l’en croire, cette méthode va aussi favoriser un grand nombre d’emplois dans le pays. « Une fois qu’on a fixé le salaire minimum du domaine de la loi, la politique salariale dans l’entreprise, qu’il faut augmenter ou qu’il ne faut pas augmenter, … je préfère qu’au-dessus, la politique salariale relève du dynamisme de l’entreprise », a lancé le Président devant ses hôtes.
« Dans le principe, il faut finir avec la hiérarchisation et laisser la politique salariale des entreprises libre pour que celles-ci prennent le risque d’exister et de se développer », a-t-il défendu mordicus.
«Je veux que mes enfants aient un emploi»
Selon lui, ce qui devrait préoccuper, c’est la création de l’emploi plus que le reste. Face aux responsables des centrales syndicales, le président Patrice Talon s’est voulu défenseur des sans-travail. « Je dis et ça c’est ma devise, je vais le répéter encore pour le temps que je suis dans la fonction, je préfère des milliers d’emplois à peine stables que zéro emploi stable. Je veux que mes enfants aient un emploi. Qu’ils aient 9 mois sur 12 comme salaire, qu’ils aient 12 mois sur 12 », a déclaré le Chef de l’État devant les syndicalistes.
Dans son choix de supprimer la hiérarchisation liée au SMIG et d’avoir une législation du travail flexible, le pouvoir en place, entend permettre aux entreprises d’exister selon Patrice Talon. « Tant que l’entreprise vit, l’entreprise va recruter ou alors elle n’existe pas. Je dis je préfère que l’entreprise recrute à durée déterminée autant qu’elle veut si c’est ça qui lui permet de prendre le risque, si c’est ça qui lui permet d’exister », a expliqué Patrice Talon.