Bénin: Patrice Talon dévoile ses 5 raisons qui justifient l’interdiction de l’embarquement du pétrole nigérien
Lors d’une sortie médiatique le mercredi 8 mai 2024, le président Patrice Talon a expliqué l’interdiction par le Bénin de l’embarquement du pétrole nigérien. Il ressort de son entretien accordé à RFI et dont TRIOMPHE MAG a reçu copie que 5 raisons justifient clairement cette décision du chef de l’Etat.
L’interdiction par le Bénin de l’embarquement du pétrole nigérien fait l’actualité depuis quelques jours. Pour mettre fin à la polémique et éclairer l’opinion publique, le président Patrice Talon a réagi mercredi dernier. Selon lui, sa volonté est que les échanges entre le Bénin et le Niger se fassent de façon formelle et non de façon informelle.
C’est pourquoi, il exige du Niger, la réouverture des frontières terrestres et le rétablissement des relations avant la levée de sa mesure de l’interdiction de l’embarquement du pétrole nigérien via la plateforme de Sémè Kraké.
Patrice Talon donne les 5 raisons de l’interdiction
Pour le Président Patrice Talon , dans un premier temps, l’entrée des produits céréaliers du Bénin vers le Niger ne devrait pas se faire, via le fleuve. Ensuite, considérant que le Niger et le Bénin sont deux pays frères et amis et deux populations sœurs, il déplore également que ce soit les Chinois qui informent le Bénin, de l’inauguration du pipeline et de l’imminence de l’arrivée des bateaux.
Par ailleurs il soutient que toutes ses actions en faveur de la normalisation des relations avec le Niger n’ont obtenu aucune réponse du Niger. « Je suis peiné par les relations tendues entre le Niger et le Bénin, deux pays amis et frères. Prendre le Bénin comme pays ennemi et répandre qu’il a massé des troupes étrangères à ses frontières pour attaquer le Niger est totalement ridicule », a confié le président Patrice Talon.
« C’est moi qui ai défendu la levée des sanctions de la CEDEAO », a-t-il également rappelé. Enfin, Patrice Talon reproche au Niger de voir de le Bénin comme ennemis malgré les collaborations. « On ne peut pas nous voir comme des ennemis et vouloir notre collaboration et nos moyens », a-t-il déclaré.