Bénin : les vraies raisons de l’affrontement meurtrier entre policiers et populations à Bougou
Dans un entretien accordé à Frissons radio, le Chef de l’arrondissement de Bougou, Yacoubou Moumouni, a expliqué les causes de l’affrontement meurtrier survenu entre policiers et certains individus. Le drame s’est produit dans la localité de Bougou, commune de Djougou le samedi 09 avril 2022.
On en sait plus sur les réels motifs des échauffourées entre des populations et forces de l’ordre à Bougou. Selon les explications du CA de Bougou tout est parti de l’immobilisation d’un camion au bord de la voie vendredi 08 avril 2022.
« Un camion s’était immobilisé au bord de la voie pour charger des noix de cajou au niveau d’un petit magasin où étaient rassemblés des jeunes », a-t-il fait savoir. Ces jeunes en question ont été invités pour l’opération de chargement des noix de cajou.
À en croire, le chef d’arrondissement, il y a un arrêté préfectoral qui interdit le stationnement des gros-porteurs sur la voie. Dans l’optique de faire respecter cet arrêté préfectoral, poursuit-il, les policiers sont venus mettre des sabots au niveau des roues du véhicule. Mais, certains individus ont élevé les sabots dans la nuit du vendredi 08 avril.
Malgré l’intervention du Chef d’arrondissement, la situation a dégénéré en violence le samedi 09 avril 2022. Dans la foulée, certains jeunes en colère se sont rendus au commissariat pour exiger la libération de l’apprenti du chauffeur et la dame à qui appartient les noix de cajou.
Pour ramener l’ordre, la police aurait fait usage des tirs de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Toujours dans l’esprit de mécontentement à l’extrême, les manifestants ont bloqué le trafic sur la route inter-Etats. Un mort a été enregistré dans les heurts. Il y a eu cinq (05) blessés parmi les manifestants et trois (03) au sein des agents de sécurité. Ils ont été conduits d’urgence à l’hôpital.
Le calme est revenu à Bougou grâce à l’intervention du Chef d’arrondissement et des anciens conseillers. Aux dernières nouvelles, un des blessés de ces violences a rendu l’âme à l’hôpital. Ce qui porte désormais le nombre de décès à deux (02).
