Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique Alassane Seidou était au parlement ce jeudi 23 juin 2022 pour répondre aux questions orales avec débat adressées au gouvernement sur la consommation de la chicha par les jeunes au Bénin. Devant les députés, l’autorité ministérielle a annoncé la prise d’un arrêté interministériel pour freiner ce phénomène.
La consommation de la chicha par les jeunes au Bénin a déclenché un torrent de réactions au point de préoccuper les députés de la huitième législature. Les parlementaires ont tous condamné ce fléau qui prend de l’ampleur au Bénin. C’est aussi le cas du ministre de l’Intérieur qui va dans le même sens que les élus du peuple. « Nous sommes convaincus que c’est extrêmement grave », a fait savoir Alassane Seidou.
Lors de séance plénière, les députés ont demandé au gouvernement du président Patrice Talon la prise des mesures pour enrayer la consommation de la chicha au Bénin. Cette proposition a été approuvée par le patron de la sécurité intérieure qui annonce un arrêté interministériel à cet effet. « Nous allons nous voir entre collègues de la santé, du commerce et (de l’intérieur) pour envisager un arrêté interministériel qui va permettre aux préfets d’agir, ne serait-ce que pour arrêter ou tout au moins freiner le processus », a déclaré le ministre Alassane Seidou.
La chicha qui est d’une gravité extrême
Selon le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, cet arrêté interministériel interviendra, en attendant l’adoption d’une loi. Car, pour Alassane Seidou si l’Assemblée nationale a voté un texte pour réglementer l’usage de la cigarette, qui est nettement moins grave, il est souhaitable qu’il y ait également une loi pour « la chicha qui est d’une gravité extrême ». « La loi nous permettrait d’agir avec beaucoup plus de force », a-t-il ajouté.
La consommation de la chicha pourrait être nuisible à la santé. Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique est d’ailleurs persuadé que la chicha contient des substances psychotropes. « On compose le produit pour chaque client. Ce n’est pas le même prix. Si les jeunes sont attachés à ca, c’est qu’il y a un peu de substances psychotropes », a-t-il fait savoir. Ceci conduit le ministre Alassane Seidou à signifier que « la drogue crée de l’euphorie, la sensation de mieux-être, (de l’accoutumance) ».
En vue de lutter contre la consommation du narguilé au Bénin, le ministre de l’Intérieur et de sécurité publique a devant les députés, promis d’échanger avec son homologue de la santé pour que les produits soient analysées afin de connaître leur composition.
