Dans une déclaration rendue publique ce mardi 07 décembre 2021, la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Pré-Insérés du Bénin(FéNaCEPIB) a décidé de suspendre la motion de grève des aspirants en cours dans les établissements publics du Bénin.
La peur des aspirants au métier d’enseignant a pris le dessus sur ‘importance de leur revendication. Menacé de licenciement après leur suspension, ils ont décidé d’abandonner le combat et de se plier aux inconforts que leur offre le gouvernement.
C’est dans ce cadre qu’ils ont suspendu leur motion de grève de 72 heures lancé depuis le lundi 06 décembre 2021. C’est à travers une déclaration faite par la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Pré-Insérés du Bénin(FéNaCEPIB) que la motion de grève des aspirants grévistes a été levée. Ils reprennent alors le chemin des clases après avoir fait 48 heures de boycott des cours sur 72 heures.
Une décision qui intervient à cause des séries de licenciement annoncé par le ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle dans le rang des aspirants signataires de la motion de grève. Rappelons que les Aspirants au métier d’enseignant (AME) avaient lancé le lundi 06 décembre 2021 un mouvement de boycott des activités pédagogiques dans toutes les établissements publics du Bénin.
La peur au ventre, les aspirants abandonnent le combat
Les aspirants honoraires exigeaient un contrat de 12 mois sur 12 avec les mêmes avantages que les permanents, le retour au quota d’horaire hebdomadaire normal qui est de 18 heures pour les professeurs certifiés et 20 heures pour les professeurs adjoints puis l’insertion définitive.
A travers la suspension de leur grève, ils démontrent leur peur de perdre le peu qu’ils ont en cherchant à en avoir plus. Ne dit-on pas que un tient vaut mieux que deux tu l’auras? En effet, une chose qu’on a entre ses mains, qu’on est sûr de posséder, est préférable à la promesse de la possession de deux choses car, comme le dit La Fontaine, si la première est sûre, tangible, indubitable, la seconde, incarnée par le futur vague « tu l’auras », présente le risque fâcheux de ne jamais se réaliser.
C’est à juste titre que les aspirants AME ont préféré le croûton de pain que leur tend le gouvernement à l’assurance qu’ils obtiendront bientôt des brioches . Il n’est plus à démontrer qu’ils ont choisi se contenter de leur bien présent, si modeste soit-il, plutôt que se nourrir de grands espoirs de conquête qui pourront bien se révéler n’être que des chimères.