Vendredi 25 juin 2021 nuit, le révérend pasteur Camille Makosso a donné une leçon politique à Habib Ahandéssi le révolutionnaire. C’est à l’occasion d’une conférence débat à laquelle avaient pris part, plus de 3000 étudiants béninois au campus universitaire d’Abomey-Calavi.
Le vendredi dernier, Habib Ahandéssi reprochait à Camille Makosso de faire l’éloge du président Patrice Talon alors qu’au niveau du bas peuple les gens se plaignent. “Chaque jours que Dieu fait, on prend des décisions pour soutirer le peu qui existe dans la poche du pauvre citoyen, on prend des décisions pour asphyxier le peuple”, a dénoncé Habib Ahandéssi.
A lire aussi : “Je ne vous aime pas”, Habib Ahandéssi crache ses vérités à Camille Makosso
C’est pourquoi, dit-il “Quand moi, je vous voir soutenir une gestion du genre, oui, peut-être, vos avez d’autres stratégies pour être accepté par nos autorités mais le peuple vous écoute et vous voir. Général, vous pouvez soutenir mais le peule d’abord”, a-t-il lancé.
“Je pouvais pas dire ça en public”
En réponse à cette préoccupation du jeune opposant Habib Ahandéssi, Camille Makosso s’est expliqué. “Moi, quand j’arrive dans un pays, la première loi que la Bible m’enseigne est: “honore le chef et prie pour les autorités, c’est un principe direct”, a-t-il réagi.
A lire aussi : Bénin: l’opposant Komi Koutché débouté par la Cour africaine des droits de l’homme
“Je ne peux pas venir dans un pays et puis dire au président que son peuple a faim. C’est le chef”, a-t-il ajouté. Pour Camille Makosso, si le chef de l’Etat Patrice Talon accepte de le rencontrer, il pourrait lui dire ce qu’il en est. “Makosso arrive au plais présidentielle. Monsieur le président, Monsieur le ministre, en vérité, il y a des choses que je devrais vous dire mais je pouvais pas dire ça en public. ton peuple a faim”, a-t-il précisé.
“On ne revendique jamais devant un chef d’Etat, on demande”
A l’en droit du révolutionnaire Habib Ahandéssi, Camille Makosso persiste: “tu ne peux jamais venir dans un pays puis parler un chef comme si c’est ton ami, c’est pas possible”. Pour lui, la problématique est comment amener le chef de l’Etat à comprendre ce que vivent les étudiant ” (…) par la manière”.
A lire aussi : Bénin: poursuivi en justice, l’ancien président Nicéphore Soglo attendu au tribunal
“On ne revendique jamais devant un chef d’Etat, on demande”, a insisté Camille Makosso qui invite les étudiants à se réorganiser pour se faire entendre par le président Patrice Talon.