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Bénin : « la Criet se trouve au Ministère de la justice », selon le juge Essowé Batamoussi

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L‘ancien juge démissionnaire de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Essowé Batamoussi en exil en France s’est prononcé sur la lourde peine infligée à l’opposante Reckya Madougou par la Criet. Dans ses révélations sur TV5 Monde, Essowé Batamoussi a estimé que la juridiction spéciale (Criet) n’est pas indépendante.

La condamnation de Reckya Madougou à 20 ans de prison ferme et 50 millions de francs CFA d’amende n’est pas une surprise pour Essowé Batamoussi. « Je n’étais pas surpris qu’on en arrive là, parce que la Criet ne pouvait pas se dédire », a laissé entendre l’ancien juge de la Criet en exil depuis quelques mois . Pour Essowé Batamoussi, le dossier était vide et il ne s’agit que d’un acharnement contre Réckya Madougou. « Ce n’est qu’un acharnement contre dame Reckya Madougou », a-t-il insisté.

La Criet se trouve au Ministère de la justice

Dans ce contexte judiciaire, Essowé Batamoussi estime que la Criet n’est pas une instance juridique impartiale. « La Criet, celle qui est à Porto-Novo n’est que figurante. La Criet se trouve au Ministère de la justice, c’est là où sont prises les décisions et à la Criet de Porto-Novo, nous les juges, nous ne sommes là que pour valider les actes pris à la Chancellerie », a déclaré Essowé Batamoussi.

“Dans ce dossier, nous avons été sollicités par la chancellerie, car le dossier ne comportait aucun élément qui pouvait nous décider à la mettre en détention”, a poursuivi Essowé Batamoussi, indiquant qu’il souhaitait “aider les collègues qui sont sous pression et amener le peuple à savoir qu’ils n’agissent pas de leur plein gré.”

Essowé Batamoussi en exil en France

En exil en France, l’ancien juge de la Criet, Essowé Batamoussi avait quitté le Bénin le 1er avril 2021. Reçu sur RFI, il a dénoncé le manque d’indépendance de la justice et déclaré que les juges de la Criet étaient aux ordres. Dans ses dires, il estimait qu’il y avait de l’ingérence politique dans les affaires impliquant les personnalités politiques à la Criet.

Essowé Batamoussi avait fait savoir que lui et ses autres collègues avaient reçu des instructions de la hiérarchie judiciaire qui aurait appelé en pleine procédure pour dire : « qu’est-ce que vous êtes en train de faire ? Pourquoi vous êtes en train de lambiner ? Placez-la en détention et quittez les lieux pour votre propre sécurité ».

L’ex-juge de la Criet confie que l’ordre de la hiérarchie judiciaire avait obligé les juges à ne plus rien faire, étant donné qu’ils étaient partis mettre sous convocation ou sous contrôle judiciaire l’ancienne conseillère du président togolais Faure Gnassingbé.

Le gouvernement dément toute ingérence politique

En réponse à ces révélations en avril 2022, le ministre de la Justice du Bénin, Séverin Quenum a souligné dans un communiqué qu’il s’agit d’une “manipulation politique”.

“De fortes sommes d’argent provenant de pays voisins sont offertes ici et là pour rallier diverses personnalités civiles ou militaires à l’entreprise de déstabilisation de l’État”, a-t-il accusé, affirmant même que “des appels à coup d’État ont été lancés”. 

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