Le procès de quatre personnes poursuivies dans le dossier concernant le décès de quatre (04) patients au service de réanimation du CNHU-HKM est ouvert ce mardi 25 octobre 2022 au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou. Plusieurs personnes sont passées à la barre pour répondre aux questions du juge. À son tour, le médecin de garde au moment des faits a fait sa déposition.
Le chef de la division électricité du CNHU, l’un de ses collaborateurs et 02 électriciens de la société en charge du générateur d’oxygène du service de réanimation, arrêtés et placés sous mandat de dépôt suite au décès de quatre patients au CNHU ont comparu devant les juges du Tribunal de Cotonou ce mardi.
À la barre, le médecin de garde au moment de l’incident a donné des détails sur ce qui s’est passé dans la nuit du jeudi 06 au vendredi 07 octobre dernier. Selon les explications de ce médecin rapportées par Frissons radio, les quatre (04) patients sont décédés l’un après l’autre à 6 heures 45 minutes, 6 heures 55 minutes, 6 heures 58 minutes et à 7 heures pour le dernier.
Le rétablissement de l’énergie électrique a eu lieu à 7 heures 19 minutes, a-t-il révélé. Jusqu’à l’ouverture du procès ce mardi, le drame survenu au service de réanimation était lié à une coupure d’électricité. Mais à la barre, le médecin de garde évoque une autre cause. Selon ses dires, « c’est la rupture d’oxygène qui a causé les décès ».
La rupture dans la fourniture de l’oxygène est due à une coupure électrique, selon le directeur général de Palutech, une société qui produit de l’oxygène. La société Palutech décline toute responsabilité dans le drame qui est survenu. C’est un agent de l’hôpital qui aurait oublié d’appuyer le bouton pour réalimenter la zone où se trouvait l’appareil à oxygène, a indiqué le Dg de Palutech dans ses dépositions.
L’un des agents a reconnu avoir coupé l’alimentation pour permettre la continuité dans la fourniture de l’électricité lors d’une première coupure de courant intervenue aux environs de 13 heures le vendredi 7 octobre 2022. Mais au rétablissement de l’énergie, l’agent confie avoir oublié de remettre les contacts à cause d’un trop plein de travail. Les quatre prévenus poursuivis pour « homicide involontaire » ont rejeté les faits mis à leur charge à l’audience de ce mardi.
Le juge a rejeté les demandes de mise en liberté provisoire sollicitées par les avocats des mis en cause ayant comparu. Le Tribunal de Cotonou a renvoyé le procès au 8 novembre prochain.