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Bénin : comment régler un cas de suspicion d’adultère dans la tradition Adja-Tado ?

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Comment régler un cas de suspicion d’adultère dans la tradition Adja-Tado. Lisez un cas d’école soumis à Claude Djankaki.

Bonsoir papa. Je crois que vous allez bien. Qu’il en soit ainsi par la grâce divine. Je suis un jeune béninois vivant aujourd’hui dans un pays étranger. J’ai découvert votre page dans le mois de décembre 2021 et depuis je n’arrive plus à passer une seule journée sans y faire un tour. Papa, si je viens vers vous aujourd’hui, c’est parce que votre fils que je suis est face à une situation qu’il n’arrive pas à comprendre.

Je suis marié avec une jeune fille et aujourd’hui nous avons une fille de 5 ans. Les débuts de notre relation n’était pas mal, J’avais un petit Job et avec les revenus de ce petit Job, ma copine et moi (puisqu’on était à cette étape de copinage) avions pu suivre une formation professionnelle. Elle, depuis 5 ans presque a trouvé travail dans le domaine et y est jusqu’à présent. Par contre moi je n’ai pas eu beaucoup de chance. J’ai eu du mal à trouver un travail stable et bien réénuméré.

J’ai passé beaucoup de temps à faire des dépôts des dossiers mais au finish rien. Dans la maison, le sourire a déserté nos visages, c’était difficile de répondre aux besoins. Face à la situation qui a commencé par m’inquiéter, parce que le travail m’échappe souvent à la dernière minute. Je n’arrive pas à m’expliquer ce qui ce qui se passe. Avec les conseils des personnes plus expérimentées, il nous a été conseillé que je prenne le Fâ.

Après beaucoup de réflexion ma femme et moi avions décidé que j’aille prendre le Fâ, mais sans que ses parents ne soient informés. Car, ses parents n’aiment pas entendre de leurs oreilles les choses occultes. En septembre passé, j’ai pris le Fâ et j’ai fait toutes les cérémonies qui sont sorties après et les choses qui me sont interdites sont connues et ce qui est interdite à ma femme aussi ne lui pas été caché.

Papa, après deux semaines j’ai reçu un appel pour un travail pour lequel j’ai postulé il y a des années et comme de la blague je suis à l’étranger aujourd’hui à cause de ce travail. J’ai donc laissé ma femme et notre fille au Bénin. Avec l’intention de les faire venir avec le temps.

Il y a une semaine, ma femme m’envoie un message me disant qu’elle était entrain de puiser de l’eau au dehors quand son pagne s’est détaché et avant qu’elle ne s’en rend compte et de le saisir, quelqu’un, un Mr de loin a vu sa nudité. Donc qu’elle a voulu m’informer.

J’ai dis ok, que ce qui est là que je vais appeler mon bokonon chez qui j’ai pris le Fâ pour qu’il vérifie si c’est déjà quelque chose de grave et s’il faut faire quelque chose. Le bokonon après consultation dit que le Fâ parle d’afôdogbé (adultère) qu’il ne dit pas que ma femme a couché avec un homme, mais que c’est les mêmes cérémonies qu’on fait a une femme qui a commis d’adultère qu’on lui fera pour que nulle part demain lors des consultations ça ne sort plus.

J’ai informé ma femme. Elle a dit que lui n’ira pas pour faire une cérémonie. Qu’elle n’arrive pas à voir comment juste un regard flash d’une autre personne sur sa nudité peut causer tant de complication. Papa,je ne me suis pas arrêté là, j’ai réussi à solliciter la consultation de bokonon AYADJI, qui nous dit que le Fâ dit que c’est pas de la façon dont la chose s’est passée que ma femme l’a dite. Qu’il reste les choses qu’elle doit dire . Ma femme dit que c’est ce qui s’est passé qu’elle dit et qu’elle n’a plus rien d’autre à dire .

Maintenant j’ai demandé son avis par rapport à la cérémonie pour corriger le mal, elle me dit que sans me mentir qu’elle n’ira pour aucune cérémonie qu’elle ne voit pas ce qui est grave là. Que pour elle les interdits que je lui ai dit, pour me dire vrai ,qu’elle n’avait pas pris ça au sérieux. Qu’elle se disait que c’était des inventions propres à moi, vue que je veux voyager pour interpeller sa vigilance, et donc qu’elle n’a pas taillé d’importance à cela.

Papa, je viens vers vous pour demander ce que je peux faire dans ce cas. Je ne compte pas ignorer la cérémonie, car je crains les conséquences sur moi même d’abord. Je peux perdre le nouveau travail et retomber dans les difficultés comme avant. Voilà que ma femme dit qu’elle aussi n’ira pour aucune cérémonie.

Que faire? Je ne suis pas au pays avec elle maintenant. Papa la conscience de votre fils que je suis veut être libérée et allégée. Aidez moi papa, à prendre une bonne décision. Merci papa.

Ce que je ne comprends pas aussi est qu’elle est allée chez son oncle lui raconter l’histoire et tout les résultats des consultations. Mais l’oncle dit que du moment où je ne lui ai pas encore donner la grande dot que tout ce que dit le Fâ est absurde que le Fâ ne peut même pas attraper une femme dans cette condition, alors qu’elle est sous mon toit depuis bientôt 4 ans.

Les difficultés liées au travail ont fait que la grande dot je ne l’ai pas encore faite mais la connaissance des parents oui. Je ne sais pas si c’est vrai ce que dit son oncle ou si c’est juste pour nous embrouiller. Aidez moi papa.

L’avis de Claude Djankaki

Vous avez raison mon fils. Ce cas s’apparente à un adultère savamment planifié et organisé sans vergogne. Les d’arguments ne paraissent pas convaincants. Les tentatives de justifications du forfait révèlent par ailleurs un dossier monté de toute pièce sans trop de précautions. A l’analyse, l’on pourrait relever entre autres faiblesses :

1/mon pagne est tombé et un homme de loi(certainement un agent de sécurité) a vu ma nudité. Je croyais que les interdits étaient des inventions de mon mari… Ce qui s’est passé n’est pas si grave au point de mériter tant de protocole…

2 Je n’avais pas pris au sérieux les interdits……..

Somme toute, des propos extrêmement inintelligents d’une légèreté extraordinaire. Le comble de tout ceci découle du fait que son oncle appelé au renfort trouve des prétextes fallacieux justifiant l’acte (qu’elle n’a pas été dotée pour se priver de ses habitudes de jeunesse) .

Or, dans la culture africaine, une femme vivant sous le toit de son mari est contrainte à la fidélité. En quoi le respect de la tradition africaine est occulte ? Est-ce parce que la femme mariée doit respecter les interdits ? Ce qui devrait être occulte ne serait t-elle pas la vie de débauche qui favorise l’introduction de grossesses conçus dans les liens d’infidélité aux foyers ?

En vérité, ce qui est redouté, c’est la naissance de l’enfant “agavi” (l’enfant né de l’adultère) clandestinement conçu pour être l’enfant du mari cocu . Les relations d’un tel enfant avec son père adoptif avaient laissé par le passé des précédents dangereux dans les familles qui ont connu des cas d’infidélité.

C’est pourquoi, dans certaines lignées, l’hypothèse de rituels afôdogbé (adultère est systématiquement écartée. L’épouse infidèle est priée de déguerpir du foyer sans préavis. La femme fait donc du dilatoire incongru pour retarder la sanction. Car en définitive c’est le Fâ qui tranche en dernier ressort. Dans une pareille situation, l’épouse infidèle.

ne voulant pas dresser la liste de tous les cas d’ infidélités comme la coutume la recommande, est à la recherche de subterfuges devant anéantir le rituel du “Tangninon” (la femme mariée la plus ancienne de la lignée) sur injonctions du Chef de la collectivité.

Lorsqu’un nom des hommes qui ont courtisé la femme mariée manque à l’appelle, le Fâ reste inflexible jusqu’à la fin. C’est en cela que les religions importées ont la préférence de celles qui ne veulent se passer de l’adultère.

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