En conférence de presse ce vendredi 9 décembre 2022, le porte-parole du gouvernement s’est exprimé sur la question relative aux primes des agents de l’État après la réforme de revalorisation des salaires. Selon les explications de Wilfried Léandre Houngbédji, le gouvernement a fait l’option de la mensualisation des primes.
Réuni en conseil des ministres du mercredi 7 décembre, le gouvernement a revalorisé les salaires des fonctionnaires de l’administration publique par catégorie. Face à la presse ce vendredi, le porte-parole du gouvernement a informé l’opinion que la revalorisation effectuée sur les salaires des travailleurs prend en compte les différentes primes. Ce qui change, selon Wilfried Léandre Houngbédji, c’est « la mensualisation de ces primes ».
« Il y a certaines primes que les agents de l’Etat ont, et qui leur sont versées jusque-là de façon périodique (trimestrielle, semestrielle, ou annuelle) », a expliqué le secrétaire général adjoint du gouvernement cité par 24 heures au Bénin. Ces primes, suivant les explications du porte-parole du gouvernement, « n’impactent pas réellement la fiche de paie puisque cela n’est pas pris en compte dans le calcul du salaire net ».
En mensualisant les primes, le gouvernement offre la possibilité aux travailleurs de pouvoir obtenir des prêts « plus intéressants » auprès des institutions financières, a fait savoir le patron de la communication gouvernementale. Selon le secrétaire général adjoint du gouvernement, la mensualisation des primes a été réalisée pour aboutir au salaire actuel net de l’agent avant l’application de la revalorisation du point indiciaire et le sursalaire.
Après avoir mensualisé les primes, le gouvernement, selon son porte-parole, les a ajoutées aux salaires actuels pour obtenir le salaire net actuel, primes y comprises pour les agents de l’État. Et c’est à ce salaire actuel net que l’on a appliqué la revalorisation du point indiciaire plus le sursalaire, a expliqué le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji.
À propos du sursalaire
Outre la question relative à la mensualisation des primes, Wilfried Léandre Houngbédji a abordé le sursalaire. La vision du gouvernement vise à impacter davantage « les gagnes petits » avec la réforme de revalorisation des salaires des agents de l’État, a-t-il rappelé. Par le passé, chaque fois qu’il y a revalorisation du point indiciaire ou du salaire, c’est un taux uniforme qui est appliqué pour tous les travailleurs, a-t-il expliqué.
Selon Wilfried Léandre Houngbédji, une telle option permet à celui qui gagne gros, de gagner davantage, et celui qui gagne petit, de rester « dans la même fourchette », alors qu’il s’agit de « relever un peu le niveau » de ceux qui ne gagnent pas gros. D’où le choix d’une approche en deux temps. « Une revalorisation du point indiciaire uniforme pour tout le monde qui s’est élevé à 3% de l’indice, puis l’octroi de sursalaire différencié selon les catégories auxquelles l’on appartient ou selon que l’on se trouve en début, milieu ou fin de carrière », a expliqué le porte-parole du gouvernement.
Selon le relevé du conseil des ministres du mercredi 7 décembre 2022, la mesure de revalorisation des salaires des travailleurs de la fonction publique entre en vigueur dès ce mois de décembre 2022. Le gouvernement a aussi relevé le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 30%. Le SMIG passe de 40.000 FCFA à 52.000 FCFA à compter du 1er janvier 2023.