Dans un rapport transmis la semaine écoulée au président de la République Patrice Talon, le Centre national de traitement des informations financières (Centif) a dévoilé que 87 fonctionnaires béninois seraient suspectés de blanchiment de capitaux et paradis fiscaux.
Au Bénin, certains fonctionnaires de divers corps de l’administration publique sont visés par une affaire d’enrichissement illicite. Selon les informations de Le Potentiel, la Centif a transmis un rapport au chef de l’État la semaine écoulée. Un rapport qui donne des détails sur des fonctionnaires de l’État auteurs de placement d’argent dans des paradis fiscaux.
Dans ce rapport, il ressort que 87 fonctionnaires de l’État, dont des douaniers, des agents des impôts, du trésor, des policiers et officiers de l’armée seraient cités comme étant des acteurs clés d’affaires suspicieuses de blanchiment de capitaux illicitement empochés. La source précise que le mode opératoire de ces fonctionnaires consiste à se lancer dans la création de sociétés offshores pour procéder au placement illicite de près de 118 milliards F CFA dans lesdits comptes bancaires. Ils agissent ainsi pour éviter de ne pas tomber dans les mains de la justice.
La société offshores est une entreprise non résidente qui n’exerce pas d’activités économiques dans le pays où elle est enregistrée. Pendant plusieurs années, ces 87 fonctionnaires béninois auraient dissimulé leurs avoirs illégaux par le procédé des comptes offshores et des investissements déguisés. Ce mode opératoire a été démonté par la Centif dans son rapport transmis au président de la République.
La source rapporte que le Chef de l’État Patrice Talon aurait pris la décision d’engager une procédure judiciaire contre les fonctionnaires visés par cette affaire de blanchiment de capitaux. Dans les tous prochains jours, la Brigade Économique et Financière (Bef) pourrait entrer en action avec une série de convocations pour marquer le début de la procédure judiciaire. Cette affaire de blanchiment de capitaux risque de conduire les mis en cause devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet).