Au Bénin, deux orphelinats ont été épinglés par la Ministre des Affaires Sociales et de la Micro finance, Véronique Tognifodé pour des faits d’actes de maltraitance d’enfants à Tori et à Allada.
La Ministre des Affaires Sociales et de la Micro finance Véronique Tognifodé a été informée des cas de maltraitance dont sont victimes des enfants dans certains orphelinats illégaux. C’est pourquoi, à la tête d’une délégation composée du Préfet du Département de l’Atlantique, du Maire de la Commune de Tori-Bossito et des cadres techniques de la Direction Générale des Affaires Sociales, Véronique Tognifodé a effectué une visite inopinée, jeudi 26 août 2021 dans les Orphelinats Sainte Claudia de l’ONG GBÊFO à Tori-Acadjamè, et à Saint Pio de Pietrelcina d’Allada.
Manque de personnel qualifié
Selon Dbmedia, l’objectif est de constater de ses propres yeux, les conditions de vie des enfants accueillis dans ces centres. Le média indique qu’à l’orphelinat sainte Claudia de Tori-Acadjamè, il a été remarqué que des enfants au nombre de cinquante-quatre, sont placés sous la responsabilité d’une seule personne et sont pratiquement livrés à eux-mêmes.
“Le manque de personnel qualifié, l’inexistence des dossiers de placement et médicaux, l’insalubrité totale et le manque de soins adéquats sont autant de maux qui qualifient ce centre”, a ajouté le média. Selon le Maire de Tori, l’orphelinat sainte Claudia n’a pas de reconnaissance physique par les autorités locales.
En présence de la ministre Véronique Tognifodé, la responsable de ce centre a expliqué que plusieurs irrégularités liées à des pratiques nocturnes peu orthodoxes de « guérison spirituelle » des enfants et l’accueil mixte où certains enfants ont leurs deux géniteurs vivants sont notées.
Sur place, la ministre Véronique Tognifodé a demandé un rapport détaillé urgent. Comme cet orphelina n’a pas d’existence légale, la Ministre Tognifodé a convoqué à Cotonou, le promoteur absent des lieux au moment de la visite, pour s’expliquer très prochainement.
Violence physique ou psychologique sur les enfants.
Dans la même journée, la délégation ministérielle et préfectorale s’est rendue à l’Orphelinat St Pio de Pietrelcina d’Allada. Dans le cas d’espèce, un rapport était déjà parvenu à la Ministre, l’invitant à s’enquérir de l’atmosphère dans laquelle les enfants et les responsables du centre vivent.
Même si le cadre de vie physique des enfants est correct, des lettres de dénonciation parvenues directement à la Ministre dénoncent qu’ils seraient maltraités, parfois humiliés et martyrisés par certaines sœurs religieuses qui les encadrent.
De leurs côtés, les sœurs religieuses ont reconnu les observations et ont exprimé leurs regrets avant de promettent revoir leur attitude vis-à-vis des enfants. Toutefois, leurs aveux et engagements n’ont pas rassuré la Ministre Tognifodé.
Pour mettre les pendules à l’heure, Véronique Tognifodé a rappelé aux sœurs religieuses, leur rôle dans la protection de ces enfants qu’elles abritent. A l’en croire, rien ne peut justifier des actes de violence physique ou psychologique sur les enfants.
La Responsable du centre a confié qu’elle n’avait pas connaissance de certains textes en vigueur au Bénin, a salué la démarche du Gouvernement et a pris l’engagement de revoir la méthodologie à l’égard des enfants et de se mettre à jour vis-à-vis de l’État. Il est à noter que l’orphelinat St Pio de Pietrelcina d’Allada n’a pas encore reçu un agrément du Ministère.
