Bénin/CRIET : un jeune homme accuse son ex-copine de lui avoir laissé un téléphone rempli d’activités cybercriminelles
Un jeune homme s’est défendu, jeudi 4 juillet 2024, devant les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) suite à des activités de cybercriminalité retrouvées dans son téléphone. Il a accusé son ex-copine d’être l’auteure de ces activités.
Pour des activités de cybercriminalité retrouvées dans son téléphone, un jeune homme s’est défendu devant la CRIET. Le prévenu, dans la trentaine, a comparu le jeudi 4 juillet 2024 à l’audience correctionnelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il est poursuivi par le parquet spécial pour des faits d’« escroquerie via internet ».
Le prévenu a été interpellé par les éléments de l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC). Il lui est reproché de faire de la vente fictive à des tiers sur internet. Convoqué à la barre, le jeune homme a plaidé non coupable, affirmant que le téléphone incriminé n’était pas le sien.
« À qui appartient alors le téléphone ? », l’a interrogé le président de céans. Le prévenu a déclaré que le téléphone appartenait à son ex-copine. « Et comment le téléphone s’est retrouvé sur vous pour qu’on vous accuse ? », a lancé le magistrat.
Le jeune homme a expliqué qu’il avait saisi le téléphone chez son ex-copine en raison de son infidélité. Il a ajouté que c’était une “copine occasionnelle”. Son alibi n’est pas soutenable aux yeux du ministère public écrit rapporte Banouto.
Le magistrat lui a concédé la ligne de défense qu’il a choisie pour se tirer d’affaires, mais il n’est toutefois pas convaincu. Pour le ministère public qui doute des explications du prévenu, celui-ci devrait pouvoir dire que quand il a saisi le téléphone, il l’a d’abord fouillé. Mais cela n’a pas été le cas.
Pour le substitut du procureur, c’est ce que devrait faire un “vrai homme” qui a saisi le téléphone de son ex-copine, encore que c’était une ex-copine occasionnelle. Il a demandé à la Cour de le retenir dans les liens de la prévention pour des faits d’escroquerie via internet et de le condamner à trois ans de prison ferme et un million de FCFA d’amende.
Le prévenu s’est défendu seul, n’ayant donc pas eu droit à une plaidoirie d’avocat. Le délibéré du dossier est renvoyé au 10 octobre 2024.