ESCROQUERIE AU BENIN, LES CYBERCRIMELS REDOUBLENT D’INGENIOSITE.

Épinglé de partout en Afrique et dans le monde, le Bénin est identifié comme étant la capitale de la cybercriminalité de l’Afrique de l’Ouest. Une situation qui a d’énormes conséquences négatives sur la crédibilité des entrepreneurs et investisseurs béninois sur les marchés internationaux. Pour corriger cette mauvaise réputation, l’exécutif béninois à travers l’Office Centrale de Répression de la Cybercriminalité (OCRC) a lancé depuis quelques années la traque de ces délinquants du numérique. L’OCRC est une unité spéciale de la police républicaine chargée de la lutte contre les infractions cybernétiques. Mais force est de constater que face à la détermination des éléments de la police républicaine à éradiquer ce fléau social, les cybercriminels redoublent d’ingéniosité, abandonnent leurs claviers et descendent dans les rues.

Le mode opératoire cette fois est simple. Toucher la sensibilité de leurs sujets afin de bénéficier de leurs générosités. Un monsieur bien soigné, vêtement bien repassé, belle moto ou voiture vous aborde dans la rue. Il vous expose pitoyablement ses malheurs du moment : sa femme agonisant sur la table d’accouchement, son enfant en crise de drépanocytose, sa mère au bloc opératoire… Il vous demande de l’aide financière à hauteur de 2000 F ; 5000 F ou 10000 F, le complément qui lui faut pour l’achat du médicament exigé par le soignant avant de commencer ou continuer les soins. Il ne manquera pas de vous faire comprendre que ce montant sauvera une vie.

Face à son aisance linguistique et sa présentation, vous vous dites qu’il vaut certainement plus que ce qu’il demande et vous cédez. Vous devenez ainsi son énième victime de la journée car ces gay-men au col blanc utilisent le concept de la théorie du grand nombre. Se faire soutirer 2000 F peut sembler dérisoire, mais pas lorsqu’on soutire 2000 F chez vingt différentes personnes dans une journée. Soyons vigilent et sachons faire le discernement dans nos actes de charité.