La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) a reporté au 1er Juillet 2024 le dossier relatif aux propos attribués au président du parti Upr, Joseph Djogbénou. Cette décision fait suite à l’absence du journaliste Boniface AKPOLOU, second prévenu dans l’affaire, lors de l’audience.
Le juge a insisté pour entendre le prévenu Rémy GNANBAKPO, seul accusé présent à l’audience. Cependant, les avocats de Joseph DJOGBENOU ont souligné l’importance de la présence du journaliste avant que les débats ne commencent. Ainsi, le dossier a été renvoyé au 1er Juillet 2024.
Cette affaire continue de susciter l’intérêt et de soulever des questions dans le pays, et la décision de reporter l’audience laisse entrevoir des développements futurs significatifs.
Retour sur les faits
A.B, le propriétaire du Journal “Aujourd’hui au Bénin”, a été interpellé à son domicile par l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC) le mercredi 24 avril, à la suite d’une série d’investigations minutieuses.
Son arrestation fait suite aux actions judiciaires entreprises par le président de l’Union Progressiste le Renouveau, Me Joseph Djogbénou. Ce dernier avait catégoriquement nié les propos qui lui étaient attribués par le Journal incriminé. L’ancien président de la Cour constitutionnelle s’était publiquement engagé à défendre son honneur.
« Il n’est ni de ma religion, ni de ma culture, encore moins de mon engagement dans la ligne politique à laquelle je souscris, et à la lumière de laquelle le parti est conduit, de tenir de tels propos et d’évoquer une éventuelle candidature à la présidentielle à venir, et ce, au péril de la paix publique et de la cohésion nationale. Le contenu de cette publication, imaginaire, grotesque et mensonger, porte atteinte non seulement à ma dignité, mais encore à mon honneur », avait-il déclaré lors d’un point de presse animé au siège de son parti à Cotonou, le 17 avril.
Il avait ajouté : « L’extrême gravité de ces propos et l’intention manifeste de nuire de leurs auteurs et complices ne sauraient rester sans une suite judiciaire, d’autant que ceux-ci ont également cherché à atteindre la réputation de rassemblement, de paix, de progrès et de cohésion nationale du Parti. »
Dans cette affaire, le samedi 20 avril, l’activiste Rémy Gnamakpo avait également été interpellé pour des motifs similaires. Il lui est reproché d’avoir relayé le journal Aujourd’hui au Bénin.