Bénin: un scandale sexuel ébranle les recrutements à la GDIZ, 4 personnes dont 2 DRH déposées en prison
Un scandale sexuel ébranle le processus d’embauche à la GDIZ depuis quelques jours. Dans cette affaire, plusieurs personnes ont été arrêtées, d’autres sont déjà placées sous mandat de dépôt.
Un vaste réseau d’agents a été démantelé par les acteurs de la chaîne pénale à la Zone spéciale économique de Glo-Djigbé (Gdiz), au Bénin. Malgré les opportunités d’emploi offertes par cette zone en construction, des agents véreux ont été impliqués dans des actes répréhensibles tels que l’abus de fonction, l’escroquerie et le harcèlement sexuel envers les femmes en quête d’emplois.
Suite à la divulgation de cette affaire, plusieurs individus, dont deux directeurs des ressources humaines (DRH) et quatre autres agents de la Gdiz, ont été appréhendés et placés en détention. Les présumés coupables, agissant sans mandat, font actuellement l’objet de poursuites par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Des femmes abusées
Les victimes, majoritairement des femmes en quête d’emplois au sein de la Zone spéciale économique de Glo-Djigbé, ont été escroquées et/ou sexuellement abusées par ces prédateurs opérant au sein de la Gdiz. Les deux directeurs des ressources humaines incriminés travaillaient notamment à l’usine de transformation de cajou de la Gdiz. Leur interpellation a eu lieu en avril 2024, suite à des dénonciations de victimes, et a conduit à leur présentation au parquet du Tribunal d’Allada, suivi de leur incarcération en raison des preuves à charge.
Les actes répréhensibles des prévenus ont été révélés au grand jour, allant de la sollicitation de pots-de-vin aux demandeurs d’emploi à des demandes choquantes de photographies intimes. Ces révélations ont conduit à d’autres interpellations à la Gdiz par la Brigade économique et financière.
Cette affaire suscite la nécessité d’établir les responsabilités et de mener une enquête approfondie pour identifier toutes les personnes impliquées dans ces actes d’abus de fonction, d’escroquerie et de harcèlement sexuel. Elle met également en lumière l’engagement du gouvernement en place à lutter contre le trafic d’influence, l’abus de fonction, l’escroquerie, le harcèlement sexuel et le viol, démontrant ainsi son attachement au respect des droits des femmes au Bénin.
Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontées les femmes dans le monde professionnel, renforçant la nécessité de poursuivre les efforts en matière de sensibilisation, de prévention et de sanction des comportements abusifs et prédateurs.
La GDIZ réagit et évoque des anomalies dans le processus d’embauche
La Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) est au coeur de la polémique suite à la découverte d’irrégularités dans le processus d’embauche de certaines unités installées dans la région. La Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie (SIPI-BENIN SA), gestionnaire de la GDIZ, a confirmé cette information via un communiqué publié le mardi 30 avril 2024.
Suite à la mise en place d’un dispositif d’alerte interne, la SIPI-BENIN SA a identifié des anomalies dans le processus d’embauche, déclenchant ainsi des investigations internes. Ces dernières ont corroboré les suspicions initiales, conduisant à une alerte immédiate des autorités compétentes, notamment la Police républicaine.
Les renseignements transmis aux forces de l’ordre ont conduit à l’arrestation de plusieurs individus présumés impliqués dans ces agissements répréhensibles. La plainte déposée par la SIPI-BENIN SA devrait permettre de faire toute la lumière sur ces allégations, lesquelles contreviennent aux normes éthiques, morales, et légales en vigueur au Bénin.
Face à cette situation, la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie a pris des mesures pour garantir un environnement de travail sain et prévenir de tels incidents à l’avenir. Elle affirme avoir pleinement appréhendé la gravité de la situation, et s’est engagée à agir avec célérité et transparence pour résoudre ces problèmes, et veiller à ce que toute personne impliquée, de près ou de loin, dans ces actes répréhensibles, soit sanctionnée avec la plus grande rigueur prévue par la loi.