Bénin – Criet : garde à vue prolongée pour l’activiste Rémy Gnambakpo
Le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a choisi de prolonger la garde à vue de Rémy Gnambakpo. Après avoir été présenté devant le Procureur spécial en compagnie de ses avocats ce lundi 22 avril 2024, les conseils du septuagénaire ont plaidé pour sa mise sous convocation à l’issue de son audition, mais leur requête a été refusée
Après sa présentation à la Criet ce lundi, Rémy Gnambakpo sera à nouveau présenté devant le Procureur spécial le jeudi 25 avril 2024. Par ailleurs, des rumeurs affirmant que la plainte contre lui provenait du sommet de l’État ont été démenties par des sources bien informées. En réalité, le plaignant dans cette affaire est connu et n’occupe pas une position au sommet de l’État, contrairement à ce qui a été relayé sur les réseaux sociaux.
L’arrestation de l’activiste des réseaux sociaux a eu lieu le samedi 20 avril 2024, suite à des accusations de partage d’informations controversées via des audios sur les réseaux sociaux, notamment sur WhatsApp. Il est reproché à Rémy Gnambakpo d’avoir utilisé des propos largement similaires à ceux d’un journal en langue nationale fon, visant Me Joseph Djogbénou, ancien président de la Cour constitutionnelle et président du parti Union Progressiste Le Renouveau (UP-R), d’après des sources. Ces allégations ont été démenties par la cellule de communication de l’UP-R ainsi que par Joseph Djogbénou lui-même, lors d’une conférence de presse.
Par ailleurs, dans d’autres enregistrements audio, des appels au soulèvement populaire contre les fonctionnaires de la police républicaine auraient été attribués à Rémy Gnambakpo. La situation reste tendue alors que l’activiste demeure en garde à vue, en attendant de nouveaux développements dans cette affaire.