TRIOMPHE, parce que l'information, C'est Le Pouvoir
TRIOMPHE NETTOYEURS
TRIOMPHE NETTOYEURS

Cybercriminalité au Bénin : plus de 2,1 milliards FCFA de préjudices pour près de 3611 victimes en 2023

0

La lutte contre la cybercriminalité est devenue un défi majeur au Bénin. Les chiffres révélés lors de la vingt-sixième conférence périodique du ministère de l’Économie et des Finances le vendredi 10 novembre 2023 soulignent une tendance alarmante. Entre janvier et octobre 2023, les préjudices financiers causés par les cybercriminels se chiffrent à environ 2,1 milliards de FCFA, touchant près de 3611 victimes.

Comparé aux années précédentes, la cybercriminalité semble s’étendre davantage en cette année 2023. En 2021, l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC) a enregistré 2831 plaintes, représentant un préjudice évalué à 1 milliard 546 millions 436 mille 228 FCFA. En 2022, ce nombre est passé à 2188 plaintes, avec un montant total détourné de 663 millions 544 mille 225 FCFA.

Les cybercriminels demeurent résilients

L’expert en cybersécurité, Spero Yves Houngnimy cité par Koriactu a indiqué que l’ampleur de ce fléau est tout à fait inquiétante. Les techniques d’escroquerie via Internet, la sextorsion, le chantage et les autres formes de fraudes électroniques font de nombreuses victimes. Des crimes tels que l’escroquerie via les moyens de paiement électronique, la fraude numérique et la diffamation sont particulièrement répandus à l’échelle nationale.

Néanmoins, malgré les efforts déployés par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), les cybercriminels demeurent résilients. Entre janvier et octobre 2023, pas moins de 1275 personnes ont été déférées pour différentes infractions liées à la cybercriminalité, dont 1124 au niveau national. Ce chiffre inclut également une proportion surprenante de mineurs, avec 22 cas recensés au niveau national et 6 à l’étranger. Les saisies effectuées sont également impressionnantes, avec 57 véhicules, 97 motocyclettes et une somme totale de 118 818 330 FCFA en numéraire.

L’économie nationale mise ne péril

Au cours de la dernière année judiciaire, le Procureur Spécial près la CRIET, Mario METONOU, a révélé des données préoccupantes. En 2020-2021, 360 condamnations ont été enregistrées pour des affaires de cybercriminalité, un chiffre qui a augmenté à 451 pour l’année judiciaire 2021-2022. À la date du 21 avril 2023, les prisons béninoises comptaient environ 1188 cybercriminels, dont 1074 ont déjà été condamnés, tandis que d’autres attendent encore leur jugement.

Les risques posés par la cybercriminalité vont au-delà des murs des prisons, mettant en péril l’économie nationale. Les attaques ciblant les entreprises et les particuliers affectent les consommateurs et les commerçants dans le domaine du commerce électronique et créent des risques systémiques liés au blanchiment d’argent électronique et au financement du terrorisme, met en garde un expert en cybersécurité.

Vers une collaboration renforcée

La confiance du public est ébranlée, les coûts pour les entreprises sont élevés et les interruptions des activités commerciales ont un impact financier sur l’économie nationale, souligne M. HOUNGNIMY. Il insiste sur l’importance cruciale de la cybersécurité pour protéger les données, maintenir la confiance du public et soutenir l’économie numérique.

Face à cette situation préoccupante, des solutions adaptées sont nécessaires. Les obstacles majeurs tels que l’insuffisance d’infrastructures de sécurité informatique et le manque de compétences en cybersécurité doivent être surmontés. C’est fort de cela que l’expert en cybersécurité préconise une collaboration renforcée entre les entités publiques, les entreprises et le public pour partager connaissances, outils et ressources.

Bientôt une étude approfondie menée par des experts

Il est essentiel que les institutions publiques et privées intensifient les programmes de sensibilisation des employés aux risques de sécurité informatique et enseignent les meilleures pratiques de cybersécurité, souligne-t-il. De plus, il recommande de renforcer la Politique de Sécurité des Systèmes d’Information de l’État (PSSIE) mise en œuvre par l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (ASIN).

Pour lutter efficacement contre les cybermenaces, l’expert suggère également la réalisation d’une étude approfondie menée par des experts aux profils diversifiés, allant des économistes aux ingénieurs en informatique, ainsi que des juristes, sociologues et psychologues. Il appelle ainsi à une approche holistique pour trouver des solutions globales à ce fléau persistant.

TRIOMPHE NETTOYEURS

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More