Coup d’état au Niger : l’ex Président Boni Yayi appelle à l’ouverture des frontières, voici ses raisons
Dans une déclaration sur sa page facebook ce mercredi 30 août 2023, l’ancien Président du Bénin et de l’Union Africaine, Dr Thomas Boni Yayi, a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation politique qui prévaut au Niger. Alors que le pays a récemment connu un coup d’État militaire, le Président Boni Yayi appelle à l’unité, à la stabilité et à la préservation de la paix dans la région.
L’ancien Président Boni Yayi a réagi ce mercredi au coup d’État perpétré au Niger. Dans sa déclaration, l’ex-chef d’État béninois a rappelé avec solennité que l’Afrique a été marquée par la colonisation européenne lors de la Conférence de Berlin en 1885, qui a entraîné le partage du continent et la création des frontières actuelles. Il incite les dirigeants africains, en particulier les Chefs d’État de la CEDEAO, à se souvenir de cette histoire et à faire preuve de solidarité face aux défis actuels.
Pour des raisons humanitaires, le Président Boni Yayi demande l’ouverture de toutes les frontières actuellement fermées et la levée des sanctions économiques, monétaires et financières qui pénalisent directement les populations innocentes et vulnérables de la région.
“Je souhaite, pour des raisons humanitaires avec toute la solennité requise, l’ouverture de toutes les frontières fermées aujourd’hui ainsi que la levée des sanctions économiques, monétaires et financières qui ciblent directement nos peuples fragilisés et innocents dans cette affaire”, a-t-il affirmé.
Appel à promouvoir l’évangile de la paix
Le Président Boni Yayi soutient également l’appel du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, exhortant tous les acteurs impliqués à éviter toute forme d’ingérence étrangère. Il encourage les parties prenantes à promouvoir l’évangile de la paix plutôt que celui de la guerre, et à prévenir toute transformation du Niger et de la sous-région en un théâtre de conflits généralisés et un bastion du djihadisme.
Le Président Boni Yayi souligne en outre l’importance d’adopter les principes fondamentaux de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Il appelle à la mise en place d’un mécanisme de surveillance multilatérale de la gouvernance des États membres de la communauté, ainsi qu’à l’harmonisation et à la consolidation des lois pour prévenir la remise en cause de l’ordre constitutionnel et les coups d’État militaires dans la région.