Lors d’une rencontre politique à Cotonou, samedi 5 novembre 2022, le président du parti Restaurer L’Espoir, Candide Azannaï a critiqué fermement la gouvernance du président béninois, Patrice Talon. Il estime que gouvernance est celle du « surgir, agir et disparaître ».
Candide Azannaï fait un nouveau procès de la gouvernance du pays depuis l’arrivée au pouvoir en 2016 du président Patrice Talon. Après avoir tiré à boulet rouge sur le régime de la rupture, l’ancien ministre chargé de la Défense a expliqué pourquoi il avait proposé le candidat Patrice Talon aux béninois lors de la présidentielle de 2016. « En 2016, je ne pouvais pas vous présenter un candidat autre que Patrice Talon », a déclaré Candide Azannaï.
Pour justifier cette déclaration, l’ancien ministre, Candide Azannaï revient sur les têtes d’affichage de la présidentielle de 2016. Il a évoqué le challenger du président Patrice Talon en 2016, l’ancien premier ministre Lionel Zinsou. Mais Candide Azannaï affirme qu’il ne pouvait pas soutenir Lionel Zinsou parce qu’il était « le candidat de Boni Yayi », président sortant. L’homme d’affaires Sébastien Ajavon avait été également candidat à la présidentielle de 2016 où il est venu en troisième position au premier tour de cette échéance électorale. Candide Azannaï a affirmé qu’il ne pouvait pas soutenir Sébastien Ajavon parce qu’il n’avait pas l’ambition d’être candidat.
L’opposant rappelle que Sébastien Ajavon avait affirmé que « la politique n’est pas faite pour lui ». Mouvancier hier et opposant aujourd’hui, Candide Azannaï fait savoir que le choix qui était alors en vue, c’était le candidat Patrice Talon pour les idées qu’il avançait. Patrice Talon avait affirmé, précise-t-il à titre illustratif, que le pouvoir sous Boni Yayi est surpuissant et qu’il faut le réduire. Mais une fois au pouvoir, il l’a renforcé selon Candide Azannaï qui estime que son ex-allié a changé de discours. L’ancien ministre en veut à son ancien patron parce qu’il aurait trahi toutes ses promesses de campagne.
L’acteur politique pointe aussi du doigt l’opération de déguerpissement qui selon lui, avait été menée de manière humaine avec des casses aux conséquences désastreuses. Candide Azannaï fut l’un des artisans de la victoire de Patrice Talon en mars 2016. Il a claqué la porte du gouvernement en mars 2017 et depuis lors, il se montre critique envers le pouvoir en place.
