L’armée burkinabè a annoncé ce lundi 29 août 2022 avoir neutralisé 28 présumés « terroristes » au cours de deux opérations offensives menées dimanche 28 août 2022 dans les régions de l’Est et du Sahel. Un soldat burkinabè a été tué par des assaillants lors de cette opération.
Une prouesse de l’armée burkinabè dans la lutte contre les incursions de groupe djihadistes qui sévissent sur son territoire. L’État-major major général de l’armée burkinabè indique dans son communiqué que dimanche dernier « suite à des actions de harcèlement menées par des terroristes contre des postes VDP (Volontaires pour la défense de la patrie – supplétifs civils) dans les environs de Sebba (nord), le détachement militaire » de cette localité « a conduit une contre-offensive ».
Lors de cette contre-offensive qui « a permis de démanteler deux bases et un plot logistique terroristes, les unités ont été accrochées par des terroristes à plusieurs reprises » et « au moins 18 d’entre eux » ont été abattus et du matériel récupéré ajoute l’armée qui précise qu’un soldat a été tué. L’État-major général des armées indique que dans la journée du dimanche également, « les forces spéciales, appuyées par l’armée de l’air, ont lancé un assaut sur une importante base terroriste située près de la localité de Soam » dans la région de l’Est.
« La base a été complètement détruite et au moins 10 terroristes ont été neutralisés. D’autres, en fuite, sont actuellement traqués par les unités engagées », précise l’armée. De l’armement, des moyens roulants, des moyens de communication et du matériel de campement ont été récupérés, selon l’armée qui révèle qu’aucune perte n’a été enregistrée lors de cette dernière opération.
Appel à la population
L’armée a appelé les populations à « renforcer la collaboration avec les forces de défense et de sécurité en dénonçant les terroristes qui cherchent à se fondre en leur sein ». Le Chef d’Etat-major Général des armées a salué « cette action audacieuse » des forces terrestres et aériennes et les a félicités pour les résultats obtenus.
Après le coup d’État qui a conduit à la chute du président Roch Christian Koboré en janvier dernier, les militaires ont pris le pouvoir. Ils ont promis faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité alors que le pays est en proie depuis 2015 à une spirale de violences attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. Des attaques terroristes qui ont fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés.