Menottes, liens en soie, corde… Votre truc pour faire l’@mour attaché
Menottes, liens en soie, corde… Votre truc, c’est d’être attaché ou d’attacher votre partenaire pendant l’acte s£xu£l ? Si vous êtes consentants, il n’y a aucun mal à ça… si vous veillez à respecter quelques règles de précaution.
Se faire attacher pendant l’@mour ? Ce n’est pas réservé à la saga 50 nuances de Grey. “Je trouve ça un peu hard”, confie cependant Anna, une amie à moi, lors d’une conversation. Pourtant, attacher son partenaire ou se faire attacher fait partie des jeux s£xu£l depuis bien longtemps, bien qu’encore parfois considéré comme une pratique taboue.
D’ailleurs, si de prime abord le terme “b0nd@ge” fait un peu peur, vous l’avez peut-être même déjà pratiqué sans vraiment le savoir, avec un ruban pour attacher les mains de votre partenaire par exemple. Ou rien qu’en retenant de manière assez ferme les poignets de votre partenaire pour l’empêcher de bouger un instant.
76% des personnes interrogées se sont ainsi essayées au b0nd@ge au moins une fois. 90% des répondants estiment que le BDSM fait partie intégrante d’une vie s£xu£l saine et normale. Au Japon, d’où cette pratique est originaire, on l’appelle le Shibari et il se pratique avec des cordes. Il est un descendant de pratiques de tortures, mais pas d’inquiétudes, aujourd’hui, l’attache n’a pour seul but que le plaisir, même s’il relève dans certains cas de pratiques BDSM.
C’est quoi exactement le b0nd@ge ?
Cette pratique consiste à avoir une relation s£xu*lle au cours de laquelle l’un des deux partenaires est attaché. Cela entraine ainsi une position de domination pour celui qui attache et de soumission pour celui qui l’est. La personne attachée lâche prise et se livre totalement à son partenaire. Si dans de nombreux cas, la femme est attachée, il est tout à fait envisageable d’inverser les rôles. Le b0nd@ge s’adresse aussi aux hommes !
Sachez que différentes parties du corps peuvent être retenues : si on a l’habitude de voir les mains liées, à une chaise ou aux barreaux d’un lit, les jambes, les bras, mais aussi les parties gén!tales et la poitrine peuvent être entourées de liens. Vous pouvez utiliser des cordes, mais aussi des menottes, des liens en soie ou en tissu. Le ligotage peut mener jusqu’à une immobilisation totale du corps, c’est ce que l’on appelle la position du hog-tie. Attention le bondage a pour but de contraindre sans pour autant provoquer de douleurs.
Comment faire l’amour attaché ?
Comme dans toute pratique s£xu£*le, n’hésitez pas à explorer et vous fier à votre instinct. Tant que les deux partenaires sont consentants, ne vous posez pas de limites, tant que cela reste dans un cadre de sécurité, évidemment. Si c’est la première fois que vous vous y essayez, vous pouvez commencer par des expériences plus douces, pour savoir si cela plait à tous les partenaires. Vous pouvez utiliser des menottes ou des liens pour attacher les mains de votre partenaire et mener la danse. Une bonne idée serait d’investir tour à tour les deux rôles : celui d’attacher ou d’être attaché. Même si finalement, un seul équilibre vous plait à tous, vous aurez ainsi une bonne idée de ce que peut ressentir votre partenaire.
Si l’expérience vous a plu, vous pouvez acheter du matériel plus spécifique sur n’importe quel site de jouets érotiques pour aller un peu plus loin dans votre exploration. Enfin, si vous voulez passer à l’étape supérieure, des ateliers existent pour vous initier. Curieux, vous pouvez demander à vous faire attacher par un professionnel : “Ces moments permettent d’aborder les questions de sécurité dans les cordes, les négociations avec son/sa partenaire, les notions de nerfs et la base pratique avec les nœuds simple et double, les tensions et contre tensions et la gestion corporelle pendant l’attache et le jeu”, souligne floZif, artiste de cordes et shibariste qui anime des ateliers d’initiation avec la boutique Démonia. Il est également possible d’envisager le b0nd@ge dans des positions plus acrobatiques, en suspension ou semi-suspension, avec du matériel spécifique.
Comment aborder la question du b0nd@ge dans votre couple ?
Si l’idée de vous faire attacher ou d’attacher vous séduit, il reste à en parler à votre partenaire. Comme toute nouvelle pratique s£xue*le, cela peut parfois être un peu gênant d’aborder ces questions. Ne le soyez pas. Présentez votre désir comme quelque chose de sain, comme une expérience que vous souhaitez partager et vous verrez bien la réaction de la personne face à vous. Si elle est totalement réfractaire, n’insistez pas trop, vous prenez le risque de la braquer et laissez-la mûrir sa réflexion. Vous pourrez aussi être très surpris par l’enthousiasme de votre partenaire qui y verra un bon moyen de pimenter vos ébats de jeunes parents.
Les règles à suivre pour pratiquer le bondage
Même si le bondage comprend différents degrés de ligotage, il reste une pratique s£xuelle associée au sadomasochisme. Il convient donc de prendre des précautions.
- Les consentement des deux partenaires est la base de toute pratique de b0nd@ge.
- Fixez ensemble les limites à ne pas dépasser et définissez ensemble un “code” ou “safe word” à dire si l’un des deux partenaires souhaite interrompre la séance
- Il est préférable de retirer les bijoux et piercings qui pourraient venir gêner le mouvement des liens, voire s’y accrocher
- Prenez garde à ne pas comprimer une articulation ou un nerf, cela pourrait laisser des séquelles
- Rappelez-vous : il n’est pas du tout question de souffrance, veillez donc à toujours serrer les liens sans trop forcer
Ces parents se sont essayés à la pratique du s£xe attaché
Sur le principe, on a saisi l’idée, mais en pratique ? Ceux qui ont essayé sont certainement les mieux placés pour en parler. Et vous savez quoi ? Parmi eux, des parents tout à fait respectables, loin de l’image de déviance que certains peuvent avoir. C’est le cas de Clarisse, qui se confie ainsi : “Me faire attacher m’a libérée de mon rôle de mère. On avait l’impression de ne pas réussir à se retrouver avec mon mari depuis notre deuxième enfant. Après avoir reçu dans une tombola au bureau une paire de menottes, je lui ai proposé d’essayer pour rigoler et on a adoré. Depuis, on a exploré un peu plus le b0nd@ge, tout en restant assez soft. C’est une sensation très particulière, mais aussi, cela témoigne d’une grande confiance entre lui et moi. Ça nous a rapprochés”.
Loïc, jeune papa, attachait sa partenaire de temps en temps avant d’avoir des enfants et ils ont continué ce jeu s£xu£l : “Je dois l’avouer, j’aime cette sensation de pouvoir sur ma femme, ça m’excite. A la maison, c’est elle qui gère beaucoup de choses et moi j’exécute. Là, les rôles s’inversent pour le plus grand plaisir de tout le monde. Ce n’est pas à chaque rapport, mais quand je vois qu’elle me sort les menottes, je sais qu’on va passer un bon moment…”